Je dis ça...Je dis rien

Quand le numérique se marocanise!

La vie privée est une zone d’activité propre à chaque individu qui fait de lui le seul maître de ce qui sera rendu public ou non. Une zone fondée sur le secret et représentant l’intimité. L’évolution des nouvelles technologies a rendu très fine la frontière entre vie publique et vie privée, un risque et une menace à ce que l’individu a de plus cher, sa life!
Crimes et lois ont évolué au gré de ce nouvel écosystème. Des crimes numériques qui vont du simple piratage de données à la séduction de mineurs……mais chez nous, c’est différent.

Notons que dans la logique juridique, l’infraction pénale a toujours besoin d’un élément matériel et d’un élément moral pour sa qualification, ce dernier traduit l’intention du malfaiteur celle de nuire.
Dans « L’affaire »hamza mon bébé », l’infraction numérique qui fait la une de notre presse et qui inonde les réseaux sociaux depuis deux semaines, l’élément moral ne peut nuire que chez nous! Les victimes n’auraientt pas été gênées d’avoir des diminutifs affectueux utilisés en secret, elles auraient pas eu droit à une annulation de mariage à deux jours de la cérémonie à cause de diffusion de photos du passé, le conflit ne serait pas né à cause d’un caftan critiqué par une styliste…La liste est longue, et démontre une seule et unique chose, cette affaire n’aurait pas vu le jour ailleurs!
Je dis juste que les réseaux sociaux qui pullulent aujourd’hui d’informations très personnelles auraient dû contribuer à plus d’ouverture et d’un certain épanouissement du fait qu’ils permettent aujourd’hui un échange avec des gens de plusieurs cultures, issus de milieux differents….multiplicité de contact est selon la logique universelle, une richesse..A l’image de ce qui se passe ailleurs.

Je dis rien, le numérique n’a pas impacté la société marocaine, c’est la nature des échanges qui marquent notre société qui a façonné les réseaux sociaux et le risque qu’ils représentent. Facebook, instagram au Maroc ont dépassé toutes les espérances, en empruntant le savoir-faire marocain, c’est devenu juste un salon d’échange ou les comptes se règlent, bien entendu à la marocaine.

Najiba Jalal

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