Santé

Les médecins privés portent un brassard durant les heures de travail à partir du 3 mars

Après qu’ils ont décidé d’annuler leur grève prévue le 20 février dernier, les médecins et dentistes du privé ont décidé de porter un brassard pendant les heures de travail à partir du 3 mars. Une décision qui a été annoncée lors de l’Assemblée générale nationale des médecins et médecins-dentistes du secteur libéral, qui s’est organisée le 16 février en distancie, avec la participation de près de 6.200 médecins. Dr Saïd Afif, président du Collège syndical national des médecins spécialistes privés a affirmé lors de cet assemblée: «Nous avions prévu d’entreprendre une grève un mois après la réussite de la première organisée le 20 janvier dernier. Mais nous avons finalement décidé de l’annuler pour le moment, car, pour la première fois, nous avons été reçus par les représentants des groupes parlementaires de la majorité et de l’Opposition. Nous avons été agréablement surpris par l’écoute des différents groupes qui ont même décidé d’organiser une journée spéciale au Parlement pour étudier les revendications et les doléances des médecins du secteur privé le 10 mars prochain».

Le port du brassard qui a commencé depuis le 03 Mars jusqu’à le 10 Mars vient comme symbole à fin de remplacer la grève qui a été prévue pour le 20/02 pour essayer de trouver un terrain d’entente  avec les parlementaires sur la problématique qui affecte le secteur de la santé en général au Maroc. Dr. Afif précise que: «Notre première revendication concerne la revalorisation du tarif national de référence (TNR) qui n’a pas changé depuis 2006, alors que la loi 65-00 dispose qu’il doit changer tous les trois ans. En effet, les tarifs de consultation sont figés depuis des années à hauteur de 80 DH pour un médecin généraliste et 150 DH pour un spécialiste. Ce qui fait qu’avec la tarification actuelle, le citoyen est dans l’obligation de payer plus de 54% des frais de sa poche».

Le  Président du collège syndical national des médecins spécialistes privés Saad Agoumi souligne que ce port de brassard vient principalement sensibiliser davantage les gouvernants au sujet des tarifs de consultation qui n’ont connu aucun changement depuis l’année 2006, alors que la loi 65-00 précise que ça soit changer chaque 3 ans. Les médecins ont ainsi exprimé leur engagement total à fin d’achever le Projet Royal de la protection sociale, à condition que cela soit réaliser de façon équitable.

Les représentants de la médecine libérale expriment leur refus total du taux de cotisation à l’assurance maladie des indépendants, en annonçant l’iniquité adoptée dans la détermination des cotisations des médecins privés à l’AMI, qui dépasse celle des pharmaciens et architectes.

Les médecins réclament qu’ils ne peuvent pas accepter les différents taux de bases de cotisations imposées aux professions libérales, qui ne prend pas en considération le principe d’équité entre les adhérents, comme il est  mentionné dans la loi 98-15. Les taux qui ont été imposés aux médecins libéraux doivent être revus à la baisse et s’aligner sur ceux des autres métiers, comme les pharmaciens, les notaires et les architectes.

Les médecins du secteur libéral jouent un rôle nécessaire dans la réussite du projet de la protection sociale en  assurant près de 80% des soins des citoyens, il est donc obligatoire que l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM) offre une bonne gestion des caisses d’assurances, notant la CNSS et la CNOPS ainsi  en renouvelant les conventions nationales conclues entre elles et les syndicats représentatifs des médecins et qui n’ont pas changé depuis 2006.

Le 7tv

 

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