Le Beach Soccer Marocain, « maillon faible » du football national : Une exception qui déçoit et fait tache !

Alors que le football marocain rayonne sur tous les fronts, de l’historique demi-finale des Lions de l’Atlas au Qatar à la domination continentale de la sélection de futsal, en passant par l’essor du football féminin, une discipline peine désespérément à suivre le rythme : le Beach Soccer.
Malgré un encadrement étranger de haut niveau, avec un coach Sénégalais au commandes, remplacé en urgence, par un autre coach Brésilien, et des moyens colossaux mobilisés par la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF), les résultats sont dramatiquement en-deçà des ambitions. Pas de qualification pour la prochaine Coupe du Monde, pas de sacre continental. Juste des désillusions répétées. Une anomalie flagrante dans un paysage footballistique national en pleine effervescence.
Des moyens sans résultats:
Il serait injuste de pointer du doigt la FRMF, tant elle a fourni l’essentiel : budgets confortables, stages à l’étranger, matériel moderne, et accès aux meilleures installations d’Afrique, voire du monde. En retour, ce que le public a obtenu, c’est une équipe nationale de Beach Soccer qui navigue à vue, incapable de franchir le cap face aux ténors africains.
Le comble de l’ironie, c’est que le Maroc a investi dans deux profils étrangers, supposément pour apporter rigueur et savoir-faire. Résultat : l’échec est encore plus cuisant. Ni l’expérience Sénégalaise, ni le style Brésilien n’ont permis d’installer une dynamique de performance durable. Pendant ce temps, le futsal marocain, sous la houlette d’un coach national, Hicham Dguig, empile les trophées. Même scénario pour Walid Regragui avec les Lions de l’Atlas.
L’heure du changement : Faire confiance aux compétences Marocaines
Faut-il donc continuer à injecter des fonds publics dans une discipline qui n’apporte aucune gloire nationale ? Ou est-il temps de remettre à plat le projet Beach Soccer et d’en repenser totalement la gouvernance ? Une question cruciale mérite d’être posée : pourquoi ne pas confier ce chantier à un entraîneur marocain, comme cela a été brillamment fait dans d’autres disciplines ?
Le Maroc ne manque pas de techniciens passionnés, formés, et attachés aux couleurs nationales. Il est temps de cesser de croire que les solutions miracles viennent toujours d’ailleurs. L’exemple de Regragui, et avant lui celui de Dguig, démontre que les talents locaux, lorsqu’ils sont soutenus, savent transformer l’or en trophée.
Réveiller la plage endormie:
Le Beach Soccer au Maroc doit renaître. Non pas à coups de contrats internationaux tape-à-l’œil, mais à travers une stratégie cohérente, nationale, qui mise sur la formation, la détection, et l’encadrement local. Le Royaume mérite une équipe de Beach Soccer à la hauteur de sa réputation footballistique grandissante. Continuer sur cette voie inefficace, c’est trahir la dynamique d’ensemble, et désespérer les passionnés de cette discipline.
Le temps de la complaisance et du copinage est révolu. Le Beach Soccer marocain doit sortir du sable mouvant où il s’enlise. Et cela commence par un acte fort : confier le destin de cette sélection à un coach marocain, porteur d’une vision claire, d’une discipline rigoureuse et d’une vraie soif de victoire.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv