Rabat: 4ème Congrès international sur les substances naturelles et le développement durable
Les travaux de la 4e édition du Congrès international sur les substances naturelles et le développement durable, se sont ouverts jeudi à Rabat, avec l’objectif de mettre en lumière l’importance croissante des substances naturelles dans la recherche scientifique, médicale, industrielle et alimentaire.
Cet événement, organisé par la Fondation Ibn Rochd pour les Sciences et l’Innovation (FIRSI), l’Université Mohammed V de Rabat (UM5) et la Faculté des sciences relevant de l’UM5, en partenariat avec l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO) et la Fédération des universités du monde islamique (FUMI), se veut une plateforme visant à renforcer les échanges interdisciplinaires, à encourager la tenue de rencontres de haut niveau et à diffuser des études sur les substances naturelles.
À cette occasion, le Directeur général l’ICESCO, Salim Bin Mohamed Al-Malik, a affirmé que les substances naturelles, développées et utilisées de manière durable, peuvent constituer un puissant moteur de transformation économique, sociale et environnementale.
Dans une allocution prononcée en son nom par le Directeur général adjoint de l’ICESCO, Abdelilah Benarafa, il a souligné l’importance de valoriser ces substances dans un monde confronté à des défis sanitaires croissants, à une demande croissante pour des solutions écologiques et à une prise de conscience accrue quant à l’impact des produits consommés.
Selon lui, ce sujet touche des aspects essentiels de la vie humaine tels que la santé, le respect des écosystèmes et la révision des systèmes alimentaires.
De son côté, le président de l’UM5 de Rabat, Mohamed El Ghachi, a souligné que ce congrès s’inscrit dans une démarche scientifique et éthique d’une grande importance, relevant que l’intégration des substances naturelles dans des stratégies durables dans les domaines de la santé, de la nutrition et des cosmétiques est au cœur des préoccupations contemporaines sur les plans scientifique, environnemental et sociétal.
L’UM5 accorde une importance particulière à la recherche scientifique sur les substances naturelles et la biotechnologie, a fait observer M. El Ghachi, précisant que l’université a lancé plusieurs initiatives de recherche pionnières visant à jeter la lumière sur les propriétés et les bienfaits des plantes médicinales locales et à développer des stratégies durables pour leur exploitation scientifique.
Pour sa part, le directeur du Climat et de la diversité biologique au ministère de la Transition énergétique, Mohamed Baraoui, a relevé que le Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a fait du développement durable une priorité stratégique nationale.
Et d’ajouter que la Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD) adoptée en 2017 et actuellement en cours de révision, constitue un cadre d’action global visant à concilier les dimensions économique, sociale et environnementale du progrès.
M. Baraoui a également mis en avant l’engagement du Maroc en faveur de la valorisation durable de la biodiversité et des savoirs traditionnels associés, tout en œuvrant pour la conservation des ressources génétiques et leur utilisation équitable et durable, conformément aux engagements internationaux.
Il a rappelé, à cet égard, la signature par le Maroc du Protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages qui en découlent.
Lors de cette manifestation d’envergure, les participants se pencheront sur plusieurs axes liés aux substances naturelles et au développement durable à travers des ateliers spécialisés et des sessions scientifiques. Ils aborderont, entre autres, l’extraction et la purification de composés naturels actifs, le développement de technologies modernes pour valoriser les plantes médicinales et aromatiques, ainsi que les innovations en matière de médicaments à base de plantes et de cosmétiques naturels.
Ils plancheront également sur la sécurité alimentaire et les compléments nutritionnels issus de substances naturelles, les défis techniques et réglementaires pour la commercialisation de ces produits, outre les expériences internationales réussies en matière d’économie verte et de développement durable fondé sur les substances naturelles.
Ce congrès scientifique, qui se poursuit jusqu’au 31 mai, connait la participation de plus de 250 experts, spécialistes, enseignants et étudiants-chercheurs issus de 27 pays et 45 universités, ainsi que des représentants d’institutions de recherche, d’entreprises et d’organisations internationales.
La rédaction/Le7tv
