5ème réunion de l’Alliance Globale pour la mise en œuvre de la solution à Deux États : Christiaan Rebergen appelle à une action collective pour rendre la paix possible en Palestine

La 5ème réunion de l’Alliance Globale pour la mise en œuvre de la solution à Deux États, ouverte ce mardi 20 mai 2025 à Rabat, a été marquée par un appel pressant à transformer les principes en actes. Sous le thème « Maintenir la dynamique du processus de paix : leçons tirées, réussites et perspectives », les diplomates présents ont exprimé la nécessité de faire de la reconnaissance de l’État palestinien une réalité politique irréversible.
Parmi les interventions les plus marquantes de cette séance d’ouverture, celle de Christiaan Rebergen, Secrétaire Général du Ministère Néerlandais des Affaires Étrangères, a résonné avec une gravité poétique. Citant le poète palestinien Mahmoud Darwich – « Je dis à moi-même, une Lune surgira de ma nuit » –, il a évoqué la souffrance insoutenable du peuple palestinien et affirmé que le temps n’est plus à la résignation mais à la détermination collective.
« Nous sommes tous d’accord sur ce que doit être la solution finale : une solution négociée à deux États, deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité », a-t-il déclaré avec force.
Un refus clair du statu quo
Christiaan Rebergen a souligné que la solution à deux États demeure l’unique voie viable vers la paix durable, la stabilité et la sécurité pour toutes les parties. À ses yeux, cette rencontre à Rabat, bien qu’inscrite dans un contexte sombre, représente une lumière fragile mais persistante, un refus de se résigner face à l’impasse actuelle du conflit. « Ce rassemblement incarne notre volonté de poser, pierre après pierre, les bases d’un avenir apaisé. »
Le diplomate néerlandais a insisté sur la nécessité de résultats tangibles issus des travaux de l’Alliance : des mesures concrètes, applicables et mesurables qui puissent véritablement changer la vie des populations. Il a notamment mis en avant l’importance d’analyser les processus de paix passés, afin d’en tirer des leçons utiles pour l’avenir.
Christiaan Rebergen a rappelé les initiatives entreprises par les Pays-Bas dans le cadre de négociations techniques israélo-palestiniennes, avant l’escalade du 7 octobre. Si elles n’étaient pas stratégiques, ces discussions dans des domaines clés comme l’énergie, l’eau ou le commerce ont produit des résultats concrets. Il a cité à ce titre l’installation de scanners aux points de passage vers Gaza, qui ont facilité les échanges commerciaux tout en répondant aux préoccupations sécuritaires d’Israël. Une démonstration, selon lui, que le pragmatisme peut faire avancer la paix sur le terrain.
Restaurer la confiance, pierre angulaire de la paix
Mais Rebergen a également reconnu les limites de ces efforts : « Ces initiatives n’ont pas atteint tout leur potentiel en raison d’un manque de confiance entre les parties. »
C’est pourquoi il a lancé un appel solennel à tous les acteurs de la paix : se concentrer désormais sur la reconstruction patiente et méthodique de la confiance mutuelle, pierre angulaire de toute solution durable. Il a invité les participants à redoubler d’efforts pour créer un climat propice au dialogue, à travers des gestes concrets, même modestes, mais continus.
En accueillant les travaux de cette alliance internationale, le Maroc confirme son rôle de pôle diplomatique majeur dans la région et son engagement constant, sous l’impulsion du Roi Mohammed VI, en faveur d’une paix juste, globale et durable au Proche-Orient.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv