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LE MAROC, « NOUVEL ELDORADO » POUR LES INVESTISSEMENTS CHINOIS !

Dans la continuité des discussions menées par le ministre marocain de l’Industrie, Ryad Mezzour, l’établissement d’une usine de batteries électriques au Maroc commence à prendre forme. Le groupe sino-européen Gotion High-Tech a exprimé son intention de construire une gigafactory dans le pays pour un investissement estimé à 65 milliards de dirhams (6 milliards d’euros).

Cet investissement stratégique vise à créer un écosystème industriel dédié à la production de batteries pour véhicules électriques et de systèmes de stockage d’énergie, selon l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE). Fin mai, l’AMDIE a signé un mémorandum d’entente avec Gotion High-Tech, une société cotée à Shenzhen et à Zurich, afin de concrétiser ce projet.

La construction de cette gigafactory représente une opportunité majeure pour le Maroc, qui cherche à renforcer sa position dans le secteur des véhicules électriques et à développer une industrie de pointe dans le domaine des énergies propres. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la vision stratégique du royaume visant à promouvoir la transition vers une mobilité durable et à attirer les investissements étrangers dans le secteur des batteries électriques.

L’implantation de cette usine aura des retombées positives sur l’économie marocaine en créant de nombreux emplois directs et indirects. De plus, elle favorisera le développement d’un écosystème local de fournisseurs et de partenaires, renforçant ainsi les capacités industrielles et technologiques du pays.

Le Maroc dispose de nombreux atouts pour attirer les investissements dans le secteur des batteries électriques, tels que sa position géographique stratégique, ses infrastructures développées et sa stabilité politique. De plus, le pays bénéficie d’un important potentiel en termes de ressources naturelles nécessaires à la production de batteries, telles que le lithium.

La création de cette gigafactory marque une étape significative dans la réalisation des ambitions du Maroc en matière de transition énergétique et de développement durable. En soutenant le déploiement des véhicules électriques et des systèmes de stockage d’énergie, le pays contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à promouvoir une économie plus respectueuse de l’environnement.

Ce projet témoigne également de la confiance des investisseurs internationaux dans le potentiel du Maroc et de sa capacité à devenir un acteur clé dans la production de batteries électriques à l’échelle mondiale. Il ouvre la voie à de nouvelles opportunités de coopération et de partenariat entre le Maroc et d’autres acteurs internationaux du secteur des véhicules électriques.

D’autre part, le Maroc est de plus en plus considéré comme un pont naturel et une plateforme idéale pour renforcer les relations d’investissement et d’échange entre la Chine et l’Afrique. Les autorités chinoises le voient comme une destination privilégiée, offrant des opportunités d’investissement, d’exportation et d’activités offshore.

Rabat est déjà le premier partenaire commercial de neuf pays arabes avec lesquels la Chine entretient des relations économiques et commerciales dans des secteurs émergents tels que la finance, l’aérospatiale et les nouvelles énergies.

Grâce au Maroc, les investisseurs chinois auront désormais un accès privilégié aux marchés de 55 pays, représentant 1,2 milliard de consommateurs, avec lesquels le Maroc a conclu des accords de libre-échange, notamment avec l’Union européenne, les États-Unis et les pays arabes.

Le Maroc sert également de passerelle vers les pays africains francophones, où la Chine peine encore à s’introduire malgré de bonnes relations avec des États tels que le Sénégal ou Madagascar.

Pour exploiter pleinement ce potentiel, la Banque Populaire de Chine a conclu un accord d’échange de devises dirham/yuan d’une valeur de 15 milliards de dirhams (1,4 milliard d’euros). De plus, un fonds d’investissement sino-marocain a été lancé en collaboration avec le groupe chinois Haite, Morocco-China International et le groupe marocain BMCE Bank of Africa.

Les investissements chinois au Maroc continuent d’augmenter. Selon l’agence de presse Xinhua, les investissements réels de la Chine au Maroc s’élèvent à plus de 170 millions de dollars (159,8 millions d’euros), et plus d’une vingtaine d’entreprises chinoises opèrent déjà dans le royaume.

De nouveaux secteurs sont en discussion, tels que la culture du riz, l’irrigation, la mécanisation agricole et le dessalement de l’eau, sans oublier le tourisme.

La Chine est devenue le plus grand émetteur de touristes au monde, ce qui suscite un intérêt particulier du ministère marocain du tourisme. L’objectif est d’attirer 100 000 touristes chinois d’ici 2018. Des partenariats ont été conclus avec de nouvelles compagnies aériennes assurant la liaison entre le Maroc et les six plus grandes villes chinoises, avec escale à Doha ou Abou Dhabi.

Le nombre de touristes chinois intéressés par le Maroc pourrait atteindre entre 2,5 et 3,1 millions, selon l’Office marocain du tourisme.

Abderrazzak Boussaid /Le7tv

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