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Espionnage des journalistes : L’Algérie porte plainte contre Reporters Sans Frontières (RSF) pour « diffamation » !

Le scandale du logiciel espion israélien Pegasus ne finit pas de faire des vagues. Vendredi, l’ambassade d’Algérie à Paris a annoncé qu’elle poursuivait l’ONG Reporters sans frontières (RSF) pour « diffamation » !…


L’ONG avait accusé lundi sur son site le gouvernement algérien d’avoir eu recours au logiciel Pegasus à des fins d’espionnage, avant de se rétracter. RSF affirmait que l’Algérie figure parmi les pays en possession du logiciel Pegasus» et que le pays l’utiliserait pour espionner d’autres parties».

Mais vendredi, l’ONG a fait volte-face en publiant un erratum : Dans un premier temps, nous avons fait figurer l’Algérie dans la liste des pays clients de NSO, l’entreprise israélienne qui commercialise le logiciel Pegasus, Cette erreur, que nous regrettons, a été corrigée.»

Le gouvernement algérien voit cette situation d’un autre œil et accuse RSF de manipulation» : Outre leur caractère diffamatoire et mensonger, ces allégations inadmissibles relèvent de la manipulation de RSF connue pour son acharnement vis-à-vis de l’Algérie», a déclaré l’ambassade, soulignant que l’Algérie dément formellement ces accusations». L’Algérie ne dispose aucunement de ce logiciel et n’a jamais eu à l’utiliser, ni à traiter ou à collaborer, de quelque manière que ce soit, avec les parties détenant cette technologie à des fins d’espionnage», conclut-elle.

La prompte réaction des autorités algériennes s’explique par la sensibilité du sujet. En effet, le pays n’entretient pas officiellement de relations avec Israël. C’est une surréaction de la part d’un régime habitué à la surenchère et aux excès», a jugé Christophe Deloire, le secrétaire général de reporters sans frontières :  Il n’y avait vraiment pas d’intention de malveillance et il n’y a certainement pas de manipulation vis-à-vis de l’Algérie, il n’y a pas d’acharnement», a-t-il assuré.

Les relations entre le gouvernement algérien et l’ONG Reporters sans frontières ont toujours été tendues, notamment depuis le début du Hirak (le mouvement populaire de contestation du régime depuis 2019, NDLR) en Algérie, où plusieurs journalistes ont été arrêtés et condamnés à des peines de prison.

Reporters sans frontières a mené des campagnes pour la libération de ces journalistes en mobilisant des confrères et des médias étrangers.

Dans son dernier classement mondial annuel de la liberté de la presse, l’ONG classe l’Algérie à la 146e position sur 180.

La rédaction / Le7tv

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