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CLINIQUES PRIVÉES : OBSESSION DE L’ARGENT FACILE ET DÉONTOLOGIE OUBLIÉE !

Jamais le montant de quelques bouteilles d'oxygène, de plusieurs tablettes de Chloroquine et d'autres médicaments, aussi chers soient-ils, ne peuvent correspondre à ces fameux 120.000 ou 200.000 dhs !...

Entre un Ministère de la Santé et un Ministère des finances beaucoup trop laxistes, qui tardent à réagir ou à sévir et de l’autre côté « le gang des blouses blanches » qui apparement s’est donné la consigne pour « aligner les tarifs » entre-eux pour mieux saigner les patients et leurs familles (une méthode totalement illégale, interdite par le conseil de la concurence) la Déontologie d’un métier respectable est soudain traînée dans la boue de l’Argent Facile !…

L’ANCP (Association Nationale des Cliniques Privées) tente actuellement, alors qu’elle est à court d’arguments logiques, d’expliquer,  maladroitement, que les coûts réels de leurs soins, sont sous-estimés, et ceci malgré que l’Agence Nationale de l’Assurance Maladie (ANAM) a déjà publié sa « grille tarifaire » des prestations relatives à la prise en charge de la Covid-19 dans le cadre de l’AMO !…Des chiffres beaucoup, beaucoup moins onéreux que ceux pratiqués par les cliniques privées à travers le royaume !…

En effet, loin des 120.000 dirhams, ou parfois des 200.000 dirhams, exigées par certaines cliniques, la grille tarifaire de l’AMO indique que le remboursement pour une hospitalisation d’un « cas modéré » dans le secteur privé ne peut excéder les 550 dirhams la journée. Même l’hospitalisation en réanimation d’un « cas critique » n’est tarifée qu’à hauteur de 1.500 dirhams la journée, un montant encore très loin des 10.000 dirhams voire des 15.000 dirhams la journée exigés par les cliniques privées !…

La Fédération Marocaine des Droits du Consommateur s’est saisie de l’affaire et appelle maintenant le Ministère de la Santé à intervenir. Outre les prix faramineux, la Fédération dénonce également le refus de certaines cliniques de délivrer « une vraie facture détaillée », une pratique totalement interdite !…

Les cliniques privées sont aussi accusées de pratiques « anticoncurrentielles« . Des voix s’élèvent pour demander l’intervention du « Conseil de la Concurrence » et du Ministère des Finances pour mettre fin à ces actes condamnables !…

L’ANCP soutient qu’une réanimation « normale » est estimée entre 7.000 et 8.000 dirhams par jour et que le Covid engendre des surcoûts liés à la nature de la maladie. Elle affirme aussi qu’un séjour de 6 jours « sans réanimation » coûte aux cliniques environ 31.000 dirhams mais, si réanimation a lieu, ce montant monte à 48.500 dirhams les 6 jours. À ce montant, il faut encore ajouter bien sûr « la marge bénéficiaire de la clinique » !…

Si ce raisonnement des cliniques privées , absurde et illogique, est vrai et si les soins prodigués sont effectivement chers, car les médicaments donnés aux malades du Covid-19 valent bien ces tarifs exorbitants, alors pourquoi ces mêmes cliniques refusent-elles de donner les détails des ces soins et de ces médicaments sur un facture ?!…

Y a t-il quelques choses à cacher ?!…La réponse est simple : Jamais le montant de quelques bouteilles d’oxygène, de plusieurs tablettes de Chloroquine et d’autres médicaments, aussi chers soient-ils, ne peuvent correspondre à ces fameux 120.000 ou 200.000 dhs !…

En divulguant les détails de leurs factures, les cliniques savent pertinemment que ces factures sont « gonflées à bloc » et qu’elles peuvent être considérées comme des pièces à conviction le cas échéant !…Alors elles refusent de les donner !…

La rédaction/Le7tv

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