Des acteurs associatifs appelent à une enquête internationale sur les violences perpétrées dans les camps de Tindouf
Plusieurs acteurs associatifs ont lancé, lundi à Rabat, un appel pour l’ouverture immédiate d’une enquête internationale sur les violations des droits de l’homme commises dans les camps de Tindouf.
Dans leur déclaration finale à l’issue d’une rencontre de communication initiée par l’Ong “SOS camps de Tindouf”, les participants ont saisi les différentes parties régionales et internationales concernées par la protection des droits de l’Homme à condamner les exactions perpétrées à l’encontre des Marocains à Lahmada.
Ils ont à cet égard pointé du doigt les pratiques dégradantes attentatoires aux droits humains, en particulier les disparitions forcées, l’exil et la torture dans les camps de détention du polisario avec la bénédiction de l’Algérie.
Les intervenants ont en outre insisté sur l’impératif, pour les organisations des droits de l’Homme au Maroc comme celles internationales, d’intégrer officiellement dans leurs programmes et agendas des actions visant à attirer l’attention sur les exactions dont sont victimes les Sahraouis marocains dans les camps de Tindouf.
Une attention toute particulière doit être accordée, selon eux, à la question des détournements des aides humanitaires qui leur sont destinées tout en mettant l’accent sur la nécessité d’un contrôle international du processus de distribution des aides.
Il s’agit également d’appeler les institutions publiques et semi-publiques, les acteurs politiques ainsi que la société civile à œuvrer dans le cadre des voies légales internationales pour que des aides humanitaires marocaines puissent parvenir aux Sahraouis assiégés dans les camps de Lahmada, ont-ils noté. Les organisations internationales gouvernementales et non gouvernementales, notamment l’Organisation des Nations Unies, doivent assumer leur responsabilité en termes de protection des droits de l’Homme dans cette zone désertique, particulièrement au regard des circonstances qui prévalent actuellement en Algérie.
A cette occasion, le président de l’ONG “SOS Camps de Tindouf”, Sidi Mohamed Cheikh Ismaaili, a indiqué que les sahraouis vivent depuis plus de 40 ans dans des conditions difficiles, sur les plans social, économique et psychique, en l’absence totale des libertés d’expression, de déplacement et du travail, faisant observer que les opposants au polisario risquent l’exil, l’arrestation, la torture et l’assassinat.
Les aides humanitaires internationales destinées aux camps de Tindouf profitent surtout aux membres de la direction du polisario, et sont commercialisées dans les marchés noirs des pays voisins, a-t-il dit, expliquant que compte tenu de ces circonstances, l’ONG s’est engagée à mettre en œuvre une série d’actions pour sensibiliser l’opinion publique internationale et alléger les souffrances de ces populations oubliées.
De son côté, l’ex-enseignant dans les camps de Tindouf, actuellement président de l’instance d’égalité des chances et de parité au sein du Conseil provincial de la ville d’Es-Smara, Mohamed Lamine Ragueb, a dressé un tableau sombre sur les conditions de vie des femmes et des enfants, indiquant que le nombre de sahraouis dans les camps reste inconnu à cause du refus des autorités algériennes de les recenser.
Il est temps que nos frères détenus dans les camps de Lahmada puissent rejoindre leurs familles et leurs proches pour vivre dans la dignité et contribuer à la réussite du nouveau modèle de développement, initié sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI.
“SOS Camps des Tindouf” est une ONG qui offre des aides humanitaires directes et indirectes aux sahraouis dans ces camps, l’objectif étant de favoriser la levée totale du blocus et de mettre les sahraouis séquestrés en relation directe avec le monde extérieur.