L’Ambassadrice du Maroc au Chili, Kenza El Ghali: La coopération décentralisée constitue un levier de rayonnement international des collectivités Marocaines 

Lors d’un séminaire international sous le thème « Coopération internationale et gestion municipale associative », organisé à l’université Alberto Hurtado, Mme El Ghali a souligné que le Maroc a développé un « modèle robuste et stratégique » de coopération internationale décentralisée, porté par une volonté politique de co-développement et de solidarité, notamment avec l’Afrique, et avec un rayonnement croissant en Amérique latine.

En s’appuyant sur les mécanismes et les connaissances accumulés par le Royaume, les municipalités chiliennes peuvent enrichir leurs propres stratégies de développement local et d’ouverture internationale, contribuant ainsi au renforcement des liens bilatéraux entre le Maroc et le Chili, a plaidé la diplomate marocaine.

Lors de ce séminaire visant à renforcer les capacités locales par le biais d’une coopération internationale et associative, Mme El Ghali a particulièrement mis en lumière la vision de SM le Roi Mohammed VI en faveur d’un co-développement solidaire et inclusif, portée par une diplomatie territoriale ambitieuse.

Elle a souligné dans ce contexte le rôle stratégique des provinces du Sud du Royaume, notamment Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab, en tant que pôles avancés de la coopération Sud-Sud.

Grâce à leurs infrastructures modernes, à leur position géographique au carrefour entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique latine et à leur dynamique de développement conformément aux Hautes Orientations Royales, ces territoires incarnent une nouvelle génération de collectivités ouvertes sur l’international.

Des actions concrètes y sont menées dans des domaines variés tels que la formation des cadres municipaux africains, la diplomatie économique, les énergies renouvelables, la culture et la gouvernance locale, a poursuivi l’Ambassadrice du Maroc, rappelant que Dakhla est aujourd’hui reconnue comme un hub africain de coopération inter-municipale, tandis que Laâyoune multiplie les initiatives de diplomatie culturelle et de partenariats structurés.

Mme El Ghali a ensuite évoqué plusieurs accords de jumelage, notamment celui signé en 2014 entre Tanger et Valparaiso, toutes deux villes portuaires d’envergure internationale, unies par leur patrimoine historique, leur vocation culturelle et leur ouverture sur les échanges intercontinentaux.

Elle a également mis en avant le rôle structurant d’institutions marocaines, tels que l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI) et le Fonds Africain de Coopération Décentralisée Internationale (FACDI), instrument novateur qui soutient techniquement et financièrement des projets concrets portés par les collectivités marocaines en partenariat avec des communes africaines.

Évoquant les nombreux projets réalisés dans des pays africains grâce au FACDI, Mme El Ghali a mis l’accent sur des partenariats entre des villes marocaines et des municipalités à Djibouti, en Ouganda et en République du Congo, dans les domaines du développement urbain durable, de la gestion des déchets et du financement direct de projets structurants.

Dans la continuité de ces expériences réussies, l’ambassadeur du Royaume a mis en relief les opportunités concrètes que ce modèle marocain offre aux municipalités chiliennes, notamment à travers des jumelages avec des communes marocaines autour de priorités partagées (énergies renouvelables, gestion de l’eau, culture, digitalisation, inclusion sociale).

Mme El Ghali a aussi invité les municipalités chiliennes à s’associer à des projets tripartites avec l’Afrique, en tirant profit du financement triangulaire du FACDI, et à participer à des programmes de formation et d’échange de bonnes pratiques, portés par les institutions marocaines et les réseaux régionaux (tels que CGLU Afrique ou le Conseil de l’Europe, où le Maroc détient le statut de Partenaire pour la Démocratie Locale).

Enfin, Mme EL Ghali a estimé que des initiatives concrètes telles que les échanges éducatifs entre la ville chilienne de Vicuna et Oujda, ou la coopération portuaire entre Tanger et Valparaiso, démontrent la pertinence d’un rapprochement stratégique entre territoires marocains et chiliens, dans un esprit de réciprocité, d’innovation partagée et de solidarité active.

Elle a aussi réaffirmé l’engagement du Royaume, sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, à favoriser une diplomatie décentralisée fondée sur le respect mutuel, la complémentarité territoriale et la construction de partenariats durables avec les territoires d’Amérique latine, et particulièrement du Chili.

La rédaction/Le7tv