Pékin: Une conférence explore les synergies Sino-Marocaines dans le secteur touristique
Les synergies Sino-Marocaines dans le secteur touristique, notamment à travers la formation académique et l’intégration des nouvelles technologies, ont été mises en avant lors d’une conférence internationale tenue récemment à Pékin.
Initiée par l’Université des études internationales de Pékin sous le thème « Langue chinoise + Tourisme: Intégration de l’éducation et de l’industrie », cet événement a vu la participation d’une délégation de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales-Agdal (FSJES-Agdal) de l’Université Mohammed V de Rabat.
Intervenant à cette occasion, Redouane Amimi, spécialiste en gestion publique, a mis l’accent sur l’importance que le Maroc accorde à son partenariat stratégique avec la Chine, dont la dynamique se traduit notamment par la croissance significative des investissements chinois au Maroc et l’augmentation soutenue du nombre de touristes chinois visitant le Royaume.
Il a insisté sur la nécessité d’investir dans une formation « intelligente » dans le domaine touristique, articulée autour de deux axes principaux, à savoir l’intégration de la dimension technologique, avec une attention particulière accordée à l’intelligence artificielle, et la promotion du tourisme durable.
M. Amimi a, dans ce sens, souligné le rôle stratégique de l’université marocaine qui, en intégrant l’enseignement de la langue chinoise dans ses programmes, constitue un vecteur privilégié de coopération et d’opportunités d’investissement pour les entreprises chinoises dans le Royaume.
Pour sa part, le professeur Hicham Zoubair a fait valoir que la coopération touristique maroco-chinoise s’organise autour de trois axes principaux, en l’occurrence l’échange d’expertises entre les institutions de formation touristique, la formation linguistique ciblée des étudiants et cadres marocains, ainsi que l’octroi de bourses d’études spécialisées dans les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie.
Il a rappelé que le Maroc dispose d’infrastructures modernes qui favorisent le développement du secteur touristique, évoquant notamment un réseau de transport performant, incluant le train à grande vitesse, un système autoroutier développé et le complexe portuaire Tanger Med.
De son côté, le chercheur Yassine Imazgal s’est attardé, dans une intervention intitulée « Le tourisme culturel à l’ère numérique: opportunités et défis – le cas du Maroc et de la Chine », sur les mutations profondes induites par la digitalisation dans les modes de valorisation et de promotion du patrimoine culturel, ainsi que sur leur incidence sur les comportements touristiques contemporains.
S’appuyant sur une analyse comparative des expériences marocaine et chinoise, il a présenté certaines des principales initiatives et pratiques numériques développées dans les deux pays, tout en identifiant les défis communs posés par la transition numérique, notamment la protection juridique du contenu digital et la nécessité de former des compétences spécialisées.
Il a formulé une série de recommandations destinées à renforcer la coopération académique et technologique entre le Maroc et la Chine, dans la perspective d’élaborer un modèle partagé de tourisme culturel, numérique et durable.
La participation marocaine à cette conférence internationale, inaugurée en présence de l’ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Pékin, Abdelkader El Ansari, s’inscrit dans le cadre du partenariat stratégique unissant le Royaume du Maroc à la République populaire de Chine.
En marge de cette manifestation, la délégation marocaine a organisé plusieurs rencontres bilatérales, notamment avec la directrice du Centre sino-arabe pour l’enseignement de la langue arabe, qui a présenté un projet de création de deux filières de master en langue arabe, l’une consacrée à la gestion du tourisme et l’autre orientée vers l’entrepreneuriat touristique.
Ces programmes seront ouverts aux étudiants marocains, en particulier aux lauréats de la licence de gestion du tourisme de la FSJES-Agdal, laquelle licence a été accréditée au sein du département de droit public et de sciences politiques de la FSJES-Agdal, dans le cadre d’un partenariat établi entre l’Université Mohammed V de Rabat et l’Université des études internationales de Pékin.
Fondée en 1941, l’Université des études internationales de Pékin (Beijing Foreign Studies University) est une institution académique de référence en Chine, spécialisée dans l’enseignement des langues étrangères et des études internationales.
La rédaction/Le7tv
