Gianni Infantino défend la Coupe du Monde des Clubs et rêve d’un football accessible à tous

Gianni Infantino, Président de la FIFA, ne cache pas son enthousiasme pour la première édition élargie de la Coupe du monde des clubs, actuellement disputée aux États-Unis. Dans un entretien accordé au journaliste américain Jordan Schultz à New York, en marge d’un festival sportif, le dirigeant du football mondial a dressé un bilan plus que positif de ce nouveau format qu’il considère comme « révolutionnaire ».
« Les joueurs sont conquis par l’expérience », affirme Infantino, citant notamment Harry Kane, capitaine de l’Angleterre et attaquant du Bayern Munich, qui a affronté Boca Juniors à Miami. « Il m’a dit après le match que c’était une compétition splendide. Les échos sont excellents. » Pour Infantino, malgré les critiques encore formulées par certains observateurs, le tournoi marque une avancée majeure : « C’est un format inédit, spectaculaire, d’envergure mondiale. Une véritable Coupe du monde avec les meilleurs clubs et les stars du football. Et ceux qui n’y participent pas rêveraient d’y être. »
Le Président de la FIFA y voit également un formidable levier pour la croissance du football sur le sol américain, à quelques mois du Mondial 2026. « La présence de ces joueurs d’élite contribue à populariser notre sport dans un pays où la concurrence est rude avec le basket, le football américain ou le baseball », explique-t-il.
Mais Infantino ne s’arrête pas là. Il lance un plaidoyer vibrant pour un football véritablement démocratisé : « Le football doit être gratuit pour les enfants. En Europe, en Afrique, tu peux jouer dans la rue ou sur un terrain sans rien payer. Il faut que ce soit aussi le cas ici, aux États-Unis. C’est de cette manière que l’on découvrira les futurs champions. »
Convaincu que l’avenir du ballon rond passe par la base, Infantino interpelle directement les responsables politiques : « Il est essentiel que les municipalités investissent dans des terrains de proximité. Quand on crée des espaces accessibles, les familles suivent, les enfants jouent, les vocations naissent. »
Enfin, Gianni Infantino a annoncé une innovation technologique majeure qui pourrait changer la perception du jeu : une micro-caméra fixée derrière l’oreille de l’arbitre. « On a pensé à l’installer sur la poitrine, mais cela aurait été imprécis. Placée derrière l’oreille, la caméra restitue exactement ce que l’arbitre voit. C’est un outil de transparence, mais aussi de responsabilisation. Les joueurs savent qu’ils sont observés en temps réel, ce qui peut influencer leur comportement. »
Avec cette Coupe du monde des clubs repensée, la volonté d’un football inclusif et des avancées technologiques audacieuses, Infantino poursuit son ambition : faire du football non seulement le sport le plus pratiqué, mais aussi le plus juste et le plus accessible de la planète.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv