Donald Trump exige la « reddition inconditionnelle » de l’Iran et affirme connaître la cachette de l’Ayatollah Khamenei
Dans un contexte de tensions militaires extrêmes entre Israël et l’Iran, le président américain Donald Trump a appelé mardi à la reddition inconditionnelle de l’Iran, affirmant que les États-Unis savent exactement où se cache le Guide suprême iranien, l’Ayatollah Ali Khamenei.
« Nous savons exactement où se cache le soi-disant “Guide suprême” », a écrit Donald Trump dans un message diffusé sur ses réseaux sociaux. « C’est une cible facile, mais il est en sécurité là-bas – nous n’allons pas l’éliminer (le tuer), du moins pas pour l’instant. Mais nous ne tolérerons plus que des missiles soient tirés sur des civils ou sur des soldats américains. Notre patience a des limites. »
Un message sans équivoque :
Ces déclarations martiales surviennent alors que Trump a brusquement écourté sa participation au sommet du G7 à Kananaskis, au Canada, pour revenir d’urgence à Washington et convoquer son état-major sécuritaire. À bord d’Air Force One, il a confié à des journalistes : « Je ne veux pas d’un cessez-le-feu…Je veux une fin réelle…Une fin totale. »
Trump a également mis en garde les 9,5 millions d’habitants de Téhéran, les exhortant à fuir face à la possibilité de frappes massives. Il affirme désormais que les États-Unis contrôlent totalement l’espace aérien au-dessus de la capitale iranienne, une affirmation qui pourrait annoncer un recours imminent à des bombardiers stratégiques américains.
Vers une offensive américaine :
Les propos du président laissent présager une possible escalade militaire directe entre Washington et Téhéran, notamment par l’engagement de moyens aériens lourds comme le bombardier furtif B-2 Spirit et la MOAB, la bombe conventionnelle la plus puissante jamais utilisée par les États-Unis. « Nous ne cherchons pas la guerre, mais l’Iran doit se soumettre sans conditions, sans négociation, sans délai. »
Cette posture radicale est saluée par certains alliés régionaux des États-Unis, tandis que d’autres, comme la France, expriment leur inquiétude face au risque d’une guerre ouverte au Moyen-Orient.
L’ombre d’une frappe ciblée contre Khamenei :
Si Trump assure ne pas vouloir, « pour l’instant », éliminer physiquement le chef suprême iranien, le simple fait de mentionner publiquement la connaissance de sa cachette constitue une mise en garde sans précédent. Elle accentue la pression sur le régime iranien, déjà affaibli par les frappes israéliennes contre ses installations nucléaires de Natanz, Fordo et Ispahan.
L’exigence américaine d’une reddition inconditionnelle rappelle le langage employé lors des grandes guerres du XXe siècle. Mais cette fois, la situation est d’autant plus périlleuse qu’elle implique un pays disposant d’un programme nucléaire actif et de liens stratégiques avec la Russie et la Chine. Alors que les frappes continuent de pleuvoir, le spectre d’un conflit régional transformé en guerre mondiale devient une hypothèse que les diplomaties tentent encore désespérément d’écarter.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv
