Financement de l’Afrique : Chakib Alj appelle à multiplier les véhicules d’investissement mixtes

Le Président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, a appelé, mardi à Rabat, à multiplier les véhicules d’investissement mixtes afin de mieux valoriser le potentiel du continent africain, renforcer son attractivité économique et combler le déficit structurel de financement dont il souffre.

S’exprimant lors de l’ouverture de l’édition 2025 de la « Global Growth Conference » (GGC), organisée sous le thème « Financer la croissance, façonner la transition énergétique », M. Alj a souligné la nécessité d’agir sur le financement de l’Afrique en termes de volume, de diversité, d’agilité et de complémentarité, notamment à travers la multiplication des véhicules d’investissement mixtes, associant fonds souverains, investisseurs privés et institutions internationales.
Parallèlement, il a mis en exergue le besoin de développer le financement par l’accès aux marchés de capitaux africains, tout en profitant des leviers de financements comme les obligations vertes qui sont particulièrement adaptées au continent vu la multiplicité des projets dans la transition énergétique.
Et d’expliquer que malgré les atouts considérables de l’Afrique, notamment une population jeune et en forte croissance, 60% des terres arables non exploitées mondiales, ainsi que des ressources solaires et hydroélectriques parmi les plus abondantes, le continent ne capte que 3% des flux d’investissements directs étrangers mondiaux et accuse un déficit structurel de financement estimé à 100 milliards de dollars par an.
Pour attirer davantage d’investissements, le président de la CGEM a incité les pays africains à « offrir visibilité, sécurité et retour sur investissement » à travers « des cadres juridiques clairs et un climat des affaires attractif ».
Sur le plan énergétique, il a estimé que l’Afrique peut opter directement pour les sources renouvelables, sans passer par les longs cycles d’investissements dans les énergies fossiles par lesquels sont passés les pays du nord.
Pour cela, « notre continent a notamment besoin de financements, d’unir le privé et le public dans le cadre de partenariat public-privé ambitieux ainsi que d’une feuille de route claire et opérationnelle », a-t-il conclu.
Organisée à l’initiative de l’Institut Amadeus, la GGC 2025 réunit plus de 600 participants provenant de plus de 50 pays, dont des ministres et hauts responsables gouvernementaux, des dirigeants d’institutions financières internationales et régionales, des représentants du secteur privé, des investisseurs institutionnels, ainsi que des experts de haut niveau.
Les travaux de la conférence donneront lieu à l’élaboration et à la présentation de la feuille de route de Rabat sur le financement de la croissance et la transition énergétique, un document de référence qui contiendra des recommandations concrètes, pragmatiques et directement mobilisables par les parties prenantes nationales et internationales.
La rédaction/Le7tv