Extradé d’Allemagne, Mohamed Boudrika remis aux autorités Marocaines et incarcéré à la prison d’Oukacha

Ce jeudi 24 avril, un aéronef en provenance de Francfort (République Fédérale d’Allemagne) a atterri à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca, transportant à son bord Mohamed Boudrika, ancien Président du Raja Club Athletic et ex-Député du Rassemblement National des Indépendants (RNI) pour la circonscription de Fida-Mers Sultan. Cette arrivée s’inscrit dans le cadre de son extradition vers le Royaume du Maroc, suite à un mandat d’arrêt international émis à son encontre.
Selon des sources concordantes, Boudrika a été transféré à bord du vol AT811 de la compagnie Royal Air Maroc, sous escorte des autorités policières Allemandes, qui l’ont officiellement remis aux services de sécurité marocains à son arrivée, conformément aux conventions internationales et aux procédures d’extradition en vigueur.
Cette extradition fait suite à l’approbation formelle du parquet de Hambourg, en réponse à la demande formulée par les autorités judiciaires marocaines. L’intéressé avait été interpellé en juillet dernier à l’aéroport de Hambourg, sur la base d’une alerte d’Europol découlant du mandat international précité.
À son arrivée sur le territoire national et après l’accomplissement des formalités légales d’usage, Boudrika a été conduit, sur instruction du parquet compétent, à l’établissement pénitentiaire local d’Aïn Sebaâ, connu sous l’appellation de prison d’Oukacha, où il a été placé en détention provisoire. Il devra comparaître dans les prochains jours devant le juge d’instruction près la Cour d’appel de Casablanca.
Mohamed Boudrika fait l’objet de poursuites judiciaires pour des faits présumés d’escroquerie, de fraude et d’émission de chèques sans provision. Par ailleurs, il avait été destitué de ses fonctions de Président de l’arrondissement de Mers Sultan par décision du tribunal administratif, en raison d’absences prolongées non justifiées, bien qu’il ait invoqué des motifs médicaux relatifs à une hospitalisation à l’étranger, notamment à Londres.
Malgré un délai octroyé par les autorités préfectorales pour la reprise de ses fonctions, son absence prolongée avait conduit à l’application des procédures administratives de révocation prévues par la loi.
Cette affaire met en lumière l’importance de la coopération judiciaire internationale et réaffirme l’engagement des autorités marocaines à lutter contre l’impunité, quel que soit le statut ou la notoriété des individus concernés.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv