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L’Union des Comores désavoue fermement les manœuvres anti-marocaines du Secrétariat de la SADC : Une leçon de clarté Diplomatique et de loyauté Africaine

Dans un contexte où l’Afrique aspire à davantage de cohérence et de responsabilité collective, l’Union des Comores s’est distinguée par une prise de position exemplaire, en rejetant catégoriquement la tentative frauduleuse du Secrétariat Exécutif de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC), qui a, le 2 avril 2025, osé signer un prétendu mémorandum d’entente avec l’entité fictive autoproclamée « rasd ». Une initiative menée dans la plus grande opacité et en totale contradiction avec l’esprit de concertation et de légalité qui fonde toute organisation régionale crédible.

Une Note Verbale claire, ferme et structurée

Dans une Note Verbale officielle adressée au Secrétariat Exécutif de la SADC, le Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, chargé du Monde Arabe, de la Diaspora, de la Francophonie et de l’Intégration Africaine de l’Union des Comores, a tenu à lever toute ambiguïté. Ce document diplomatique de haute tenue dénonce, avec précision et sobriété, la surprise du gouvernement comorien face à la signature dudit mémorandum, acte unilatéral qui s’est déroulé à Gaborone, au siège du Secrétariat de la SADC, sans consultation ni mandat des États membres.

Un rappel à l’ordre juridique et à la cohérence internationale

Plus qu’un simple rejet, la Note Verbale comorienne constitue un rappel magistral des principes du droit international et du bon sens diplomatique. L’Union des Comores y réaffirme sans équivoque sa reconnaissance pleine et entière de la souveraineté du Royaume du Maroc sur l’ensemble de son territoire, y compris le Sahara, conformément à la position exprimée lors d’un entretien bilatéral à New York, en septembre 2024, entre le Ministre Mbae Mohamed et son homologue marocain, Nasser Bourita.

À cette occasion, les Comores avaient déjà exprimé leur soutien sans réserve au plan d’autonomie marocain, qualifié à juste titre de seule solution sérieuse, crédible et réaliste pour mettre fin à ce différend régional artificiel.

La diplomatie comorienne rappelle également que la question du Sahara relève exclusivement de la compétence du Conseil de Sécurité de l’ONU, balayant d’un revers toute prétention de la SADC à vouloir s’immiscer dans ce dossier.

L’esprit de la décision 693 de l’Union Africaine réaffirmé:

En citant la décision 693 adoptée lors du 31ᵉ Sommet de l’Union Africaine à Nouakchott en 2018, l’Union des Comores replace la question du Sahara dans son cadre onusien légitime, dénonçant toute tentative de pollution idéologique ou de détournement de l’agenda africain. La Note précise à juste titre que l’Union Africaine, notre maison commune, s’est engagée dans cette voie de rationalisation, de neutralité et de respect du droit international, un message fort à ceux qui, dans les coulisses, s’évertuent à instrumentaliser les institutions au service de causes obsolètes.

Refus catégorique de l’instrumentalisation de la SADC:

Le document comorien dénonce explicitement la tentative d’instrumentalisation de la SADC par des acteurs partisans, et rappelle avec une rigueur juridique implacable que l’article 5 de la Charte constitutive de la SADC circonscrit le champ d’action de l’organisation à la seule Afrique Australe. À ce titre, s’ingérer dans une affaire concernant une région extérieure à cette aire géographique constitue une violation manifeste du mandat de la SADC, entachant sa crédibilité et son autorité morale.

En guise de conclusion, la Note Verbale comorienne sonne comme un avertissement solennel :

« Au regard de ce qui précède, le Ministère estime qu’une ingérence de la SADC sur la question du Sahara risque de porter atteinte à la crédibilité de notre organisation régionale. »

Des paroles aux actes : un consulat général à Laâyoune

Il convient de rappeler que l’Union des Comores ne s’est pas contentée de soutenir le Maroc par les mots, mais a donné corps à sa diplomatie loyale par l’ouverture, dès le 18 décembre 2019, d’un Consulat Général à Laâyoune, dans les provinces du Sud marocain. Un acte concret, fort et irréversible, témoignant d’un engagement sincère envers l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc.

Une voix africaine digne et respectée:

Dans cette affaire, l’Union des Comores s’impose, une fois de plus, comme une voix africaine digne, constante et respectée, attachée aux principes d’unité, de souveraineté et de légalité. Par son rejet catégorique de cette dérive institutionnelle, elle rejoint l’Eswatini, la Zambie et le Malawi, dans un front africain qui refuse la manipulation et l’usurpation des institutions au profit d’agendas minoritaires et déphasés.

À Alger et à Pretoria, la leçon est désormais claire : l’Afrique ne se laissera plus diviser par des luttes idéologiques d’un autre âge. Le temps est venu de bâtir un continent uni, fort, et résolument tourné vers l’avenir, loin des mirages agités par ceux qui refusent de tourner la page de leurs propres obsessions.

Abderrazzak Boussaid/Le7tv

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