La France va présenter « une liste » de plusieurs centaines d’Algériens qu’elle souhaite expulser

Le Ministre de l’Intérieur Français, Bruno Retailleau, souligne que cette liste contient « des ressortissants qui sont dangereux » et qui sont actuellement sur le territoire français. Le ministre veut frapper fort. Invité sur BFMTV-RMC ce lundi 3 mars, Retailleau est revenu sur l’attentat de Mulhouse survenu le samedi 22 février, pour lequel un ressortissant algérien en situation irrégulière a été mis en examen.
Sur fond de tensions avec Alger, ce dernier a signalé qu’une série de mesures étaient actuellement à l’essai dans le cas ou l’Algérie refusait de prendre en charge ses « ressortissants qui sont dangereux. »
« Nous sommes en train d’établir une liste de plusieurs centaines de personnes qui ont des profils dangereux. Ils n’ont pas tous la même dangerosité, mais ces gens-là, nous allons les présenter aux Algériens. Ce sont des gens dont il est établi qu’ils sont des ressortissants Algériens, ce sera l’épreuve de vérité », déclare-t-il.
« Qu’on ne me dise pas demain, si jamais il y avait un problème dans les mêmes conditions que Mulhouse, que nous n’aurions rien essayé de faire. Je veux tout faire pour éviter cela », ajoute Bruno Retailleau, soulignant que cette liste devrait être présentée « dans les semaines qui viennent. »
Concernant le profil des individus présents sur cette liste, Bruno Retailleau a précisé: « Quand je dis plusieurs centaines de profils, ils ne sont pas comparables. L’individu de Mulhouse associait une dimension de radicalisé et une autre dimension psychiatrique schizophrénique. »
« Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, il n’y a pas plusieurs centaines d’Algériens qui juxtaposeraient ces deux profils-là. Ils ont commis des troubles à l’ordre public ou figurent dans notre fichier de radicalisés pour terroriste », pointe-t-il.
La semaine passée, le Premier ministre François Bayrou avait déjà indiqué vouloir présenter une « liste d’urgence » à Alger. « S’il n’y avait pas de réponse au bout du chemin, il n’y a pas de doute que c’est la dénonciation des accords qui serait la seule issue possible », avait-il dit.
Selon Europe1, l’Algérie est déjà au courant de l’existence d’une telle liste qui avait déjà été présentée par Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur, lors d’un voyage officiel dans le pays du Maghreb.
Sur notre antenne, Bruno Retailleau a dépeint un tableau plus global des tensions entre les deux pays. « Cette crise ne date pas d’hier. » « Depuis des mois et des mois, les entreprises françaises sont blacklistées sur la commande publique algérienne, le Français est éradiqué de l’enseignement primaire au profit de l’anglais, un refrain de l’hymne nationale algérien très antifrançais a été réhabilité », liste-t-il.
« Aucune douleur de l’histoire, et je sais qu’elles sont vive, ne donne un permis d’offenser mon pays, la France », conclut-il.
La redaction/Le7tv