La Grande Mosquée de Paris : Un Joyau Marocain et un Témoignage de l’Héritage Chérifien
La Grande Mosquée de Paris est d'abord Marocaine et ne sera jamais autre chose !
La Grande Mosquée de Paris, symbole éclatant de l’art arabo-andalou en plein cœur de la capitale française, est avant tout une œuvre marocaine inaliénable. Face aux tentatives récurrentes de la junte militaire algérienne de s’approprier cet édifice majestueux, il est essentiel de rappeler les fondements historiques qui en font un bien patrimonial du Maroc, marqué par la générosité et la vision du sultan Moulay Youssef.
L’histoire de la Mosquée de Paris prend racine au palais royal de Rabat en 1917. Sous l’impulsion du sultan Moulay Slimane, un dahir fut promulgué, prévoyant la construction de lieux de culte et d’hébergement à Médine et à La Mecque, ainsi que d’un institut musulman à Paris. Le projet était une réponse au besoin de représenter dignement l’Islam et les musulmans en France, tout en rendant hommage aux milliers de soldats musulmans ayant combattu pour la France pendant la Première Guerre mondiale.
La première pierre fut posée en 1922, et l’inauguration solennelle eut lieu en 1926, sous la présidence du sultan Moulay Youssef. L’apport du Maroc fut déterminant : cinq millions de francs furent versés par le sultan chérifien, et des souscriptions furent organisées à travers tout le Royaume. Des artisans marocains, maîtres dans l’art du zellige et du stuc, mirent tout leur savoir-faire au service de cet ouvrage, conférant à la mosquée une identité unique et incontestablement marocaine.
La Grande Mosquée de Paris fut placée sous la gestion de la société des Habous marocains, selon un statut de mainmorte qui rend ses biens inaliénables. Ce cadre juridique, inscrit dans le Bulletin officiel de la République française en 1920, confirme sans ambiguïté l’appartenance de la mosquée à la société des Habous du Maroc.
Cependant, les ambitions de certains recteurs algériens, tels que Hamza Boubakeur et son fils Dalil, nommés par les autorités françaises, ont tenté de détacher cet héritage de ses racines marocaines. Ces manœuvres, orchestrées par le pouvoir algérien, visent à effacer la contribution marocaine et à réécrire l’histoire au profit de leur agenda politique. Mais les faits demeurent, gravés dans les archives et les cœurs : la Mosquée de Paris est une œuvre chérifienne, un monument du Maroc en France.
Alors que la célébration du centenaire de la mosquée se profile, le Maroc a toute légitimité pour exiger une reconnaissance pleine et entière de son rôle fondateur. Les autorités marocaines doivent être au premier rang de cette cérémonie, non seulement pour rendre hommage à l’héritage du sultan Moulay Youssef, mais aussi pour honorer les millions de Marocains qui ont contribué à l’édification de ce joyau spirituel et architectural.
L’histoire ne saurait être falsifiée ni effacée par des intérêts éphémères. La Grande Mosquée de Paris restera toujours marocaine, témoignage vivant de l’amitié franco-marocaine et de la profondeur de l’engagement du Maroc envers la communauté musulmane de France. Le sultan Moulay Youssef et les artisans marocains qui ont œuvré à cette construction regardent aujourd’hui avec fierté cette mosquée, qui continue de rayonner, fidèle à ses origines chérifiennes.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv