Benghazi: La réunion du Conseil Consultatif de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) annulée
Le porte-parole de la Chambre des Représentants Libyenne, Abdullah Bliheg, a dénoncé l’inaction flagrante des Parlements Maghrébins, responsables de l’annulation d’une réunion cruciale du Conseil Consultatif de l’Union du Maghreb arabe (UMA). Prévue dimanche prochain à Benghazi, cette réunion n’aura finalement pas lieu, victime d’une indifférence politique récurrente et d’un manque de volonté manifeste de la part des institutions législatives régionales.
Dans une déclaration cinglante en marge de la réunion consultative de Bouznika, Bliheg a déploré l’incapacité des parlements d’Algérie et de Tunisie à honorer leurs engagements. « La Chambre des Représentants a lancé des invitations à ces pays pour une réunion d’un organe qui n’a pas siégé depuis plus de dix ans. Pourtant, seule la Mauritanie et le Maroc, faisant preuve de responsabilité, ont confirmé leur présence », a-t-il martelé.
Ce nouveau revers jette une lumière crue sur la paralysie chronique de l’UMA, embourbée dans des querelles politiques stériles et des rivalités nationales égoïstes. Le Conseil Consultatif, pourtant conçu pour être un pilier du dialogue inter-maghrébin, n’est plus qu’une coquille vide, symbole d’une union théorique incapable de transcender les divisions.
Depuis sa création par le traité de Marrakech en 1989, le Conseil consultatif n’a cessé de perdre en pertinence, relégué au rang de simple organe de figuration. Ses 150 membres, issus des parlements des cinq États de l’UMA, ne font guère plus qu’assister à l’effritement progressif de cette entité jadis pleine d’espoir.
Installé à Alger depuis 1995, le Conseil consultatif n’a jamais réussi à s’imposer comme une force régionale, son siège devenant le symbole même de l’inertie maghrébine. Malgré la règle prévoyant une session annuelle tournante dans chaque pays membre, la réalité est tout autre : les réunions sont rares, les absences nombreuses et les résolutions ignorées.
L’annulation de la session de Benghazi n’est qu’un nouvel épisode de cette saga de l’inaction. L’Union du Maghreb arabe, censée être un moteur d’intégration et de coopération, se métamorphose sous nos yeux en un fantôme politique, incapable de rassembler ses membres pour discuter des enjeux régionaux.
Face à cette inertie accablante, la question se pose : combien de temps encore l’UMA continuera-t-elle d’exister uniquement sur le papier ?
La rédaction/Le7tv