Dans l’affaire qui secoue actuellement le tout Casablanca, mettant en cause les jeunes hommes d’affaires Kamil Bennis, Saâd Slaoui et M’hamed Alj, la défense des accusés a renouvelé avec force, le mardi 24 décembre, sa demande de libération, arguant d’incohérences et d’un manque criant de preuves dans les accusations formulées par l’avocate française Sixtine Felix. Cette dernière, prétendument victime de viol, séquestration et agression lors d’une soirée privée, se trouve aujourd’hui au centre d’une controverse où la vérité des faits est vivement contestée.
Des témoignages qui disculpent les accusés :
La soirée en question, organisée dans la villa de Kamil Bennis. à Casablanca, a rassemblé de nombreux invités. Parmi eux, plusieurs témoins, dont l’agent de sécurité Ahmed Daghbour et une invitée présente lors de l’incident, ont affirmé que Sixtine Felix était sous l’influence de l’alcool et de substances illicites. Selon ces témoignages concordants, l’avocate aurait eu des comportements aguicheurs et suggestifs envers plusieurs hommes présents, notamment Kamil Bennis, avec lequel elle aurait entretenu une relation sexuelle consentie.
La défense a présenté ces témoignages comme des éléments clés, soulignant que la plaignante n’a apporté aucune preuve tangible pour corroborer ses accusations de viol et de séquestration. De plus, le fait que son propre fiancé, Mohamed Amine Naguib, ait retiré sa plainte renforce l’argumentaire en faveur des accusés.
Des contradictions dans le récit de la plaignante:
La défense a pointé du doigt plusieurs contradictions dans les déclarations de Sixtine Felix. Elle aurait affirmé avoir été droguée à son insu, alors que des témoins indiquent qu’elle consommait de la cocaïne par sniff bien avant la soirée. En outre, ses propos sur les circonstances exactes de l’incident fluctuent, suscitant des doutes sur la véracité de ses allégations.
L’un des moments clés de la défense repose sur l’enregistrement audio présenté au juge. Dans cet enregistrement, deux des accusés, Saâd Slaoui. et M’hamed Alj., dissuadent le fiancé de l’avocate de la rejoindre, craignant pour sa sécurité après que cette dernière ait manifesté des comportements erratiques. Ce geste, selon la défense, démontre que les accusés n’ont jamais eu l’intention de lui nuire.
Un débat sur la justice et les préjugés sociaux:
La défense a également soulevé la question de la présomption d’innocence et de l’influence des préjugés sociaux dans cette affaire. Les avocats des accusés craignent que leurs clients soient victimes de leur statut social et des rumeurs alimentées par des tensions de classe. Ils ont rappelé qu’aucune tentative d’achat de silence n’a été effectuée et que les accusés font confiance à l’intégrité de la justice marocaine pour éclaircir cette affaire.
L’appel à une justice impartiale:
En définitive, la défense de Kamil Bennis, Saâd Slaoui et M’hamed Alj appelle à une lecture objective des faits, libérée de toute pression extérieure ou médiatique. Les avocats estiment que cette affaire doit être jugée sur la base de preuves concrètes et non sur des présomptions ou des rumeurs.
La présomption d’innocence demeure un principe fondamental que la justice marocaine se doit de protéger. Dans l’attente du verdict final, la défense réitère sa confiance en l’impartialité du système judiciaire et plaide pour la libération immédiate de ses clients, en espérant que la vérité émergera avec clarté et justesse.
Abderrazzak Boussaid /Le7tv