Clôture de la 1ère Conférence Mondiale sur l’Intelligence Artificielle et l’Interdiction des Armes Chimiques : Un engagement fort pour la paix et la sécurité mondiales
Ce jeudi 24 octobre à Rabat a marqué la clôture de la première Conférence mondiale sur l’intelligence artificielle (IA) et son rôle dans l’application de la Convention pour l’Interdiction des Armes Chimiques (CIAC), un événement historique organisé en partenariat entre le Maroc et l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC). Sous la co-présidence de M. Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, et de M. Fernando Arias, Directeur général de l’OIAC, cette conférence a réuni plus de 140 participants étrangers, incluant des représentants de plus de 40 États Parties à la CIAC, des experts internationaux, ainsi que des acteurs de la société civile et du monde académique.
Dans son discours inaugural, Nasser Bourita avait souligné la pertinence de cet événement, qui reflète la vision avant-gardiste du Maroc et de l’OIAC pour aborder les défis posés par l’IA et explorer les opportunités qu’elle présente dans le cadre de la Convention. Cette rencontre a permis d’examiner de nouvelles perspectives pour renforcer les mécanismes de désarmement multilatéral et la coopération internationale.
L’un des moments forts de cette conférence a été la proposition de Nasser Bourita de doter le Comité Scientifique Consultatif de ressources supplémentaires pour explorer davantage le potentiel de l’IA. Ce renforcement permettrait d’assurer que l’intelligence artificielle ne soit pas une source de division entre les États développés et les pays en développement, mais au contraire un outil permettant une participation équitable aux efforts de non-prolifération.
En évoquant les défis posés par la fracture technologique, notamment en Afrique, Bourita a insisté sur l’importance de la coopération internationale pour combler cette fracture numérique. Alors que 60 % de la population africaine n’a toujours pas accès à Internet, moins de 2 % des données utilisées par l’IA proviennent de ce continent. Pour le Maroc, la question est de garantir que l’IA ne contribue pas à aggraver les inégalités, mais qu’elle devienne un outil de paix, de sécurité et de développement équitable.
L’événement a également permis d’aborder les questions environnementales liées au développement de l’infrastructure de l’IA. M. Bourita a appelé à une vigilance accrue sur l’impact environnemental des avancées technologiques, afin d’éviter que l’IA ne devienne un facteur d’aggravation des injustices environnementales qui pèsent déjà sur les pays en développement.
Les travaux de cette conférence ont été sanctionnés par l’adoption d’un communiqué conjoint, témoignant de la convergence des vues entre les participants sur l’importance de l’IA dans la mise en œuvre des dispositions de la CIAC. Les résultats obtenus lors de cet événement pionnier contribueront à l’élaboration de stratégies visant à renforcer la paix, la sécurité et le développement durable au niveau mondial.
Cette première Conférence mondiale sur l’intelligence artificielle et l’interdiction des armes chimiques marque un jalon historique dans la coopération internationale pour le désarmement. En plaçant l’IA au cœur des réflexions, le Maroc, sous la direction éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, continue de jouer un rôle prépondérant dans les efforts mondiaux pour promouvoir la paix, la sécurité et l’innovation éthique.