Nasser Bourita dénonce la décision de la CJUE et pointe du doigt les motivations politiques derrière la décision
Le Ministre des Affaires Étrangères, Nasser Bourita, a vivement critiqué, ce mardi, les juges de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) après l’annulation de deux accords clés entre le Maroc et l’Union européenne. Lors d’une conférence de presse conjointe avec Fernando Clavijo, Président des îles Canaries, Bourita a pointé du doigt les motivations politiques derrière la décision, tout en soulignant que la connaissance des juges concernant le dossier du Sahara marocain était « superficielle ».
Dans une déclaration marquante, Bourita a révélé que les juges en question « ont rendu leur arrêt le 4 de ce mois et ont quitté leurs fonctions le 6 », laissant entendre que cette décision n’était pas forcément dictée par une analyse juridique approfondie, mais plutôt par des considérations extérieures.
Une décision qui n’affecte ni le Maroc ni le Sahara
Nasser Bourita a tenu à rassurer, affirmant que cette décision de la CJUE n’aura aucun impact sur le Maroc ni sur la question du Sahara. Il a rappelé que, malgré l’annulation des accords agricoles et de pêche, le Maroc reste fermement soutenu par les instances internationales compétentes, telles que le Conseil de sécurité et les Nations Unies, où la question du Sahara est exclusivement traitée.
Le ministre a également insisté sur le fait que la Cour européenne de justice n’a ni la vocation ni la compétence pour se prononcer sur cette affaire. Selon lui, la décision prise par la CJUE est loin de refléter la position des membres de l’Union européenne, mettant en lumière l’isolement de cette décision vis-à-vis des politiques de la Commission européenne et des déclarations des 19 pays européens qui soutiennent leur partenariat stratégique avec le Maroc.
Une décision en décalage avec les réalités politiques de l’UE
Bourita a souligné que les divergences entre la décision de la CJUE et les positions de plusieurs pays membres de l’UE ne font que confirmer la solidité des relations entre le Maroc et ses partenaires européens. Il a mis en avant le soutien constant des pays européens pour le maintien des accords bilatéraux et le renforcement des liens de coopération.
« Ce sont désormais les pays membres de l’UE, qui soutiennent ce partenariat, qui doivent rechercher des solutions et les moyens de maintenir la coopération avec le Maroc », a ajouté Bourita, appelant à une réponse coordonnée face à cette décision isolée de la Cour.
Un partenariat stratégique en pleine évolution
Cette conférence de presse a été marquée par un dialogue franc entre Nasser Bourita et Fernando Clavijo, où le partenariat entre le Maroc et les îles Canaries a également été mis en lumière. Le ministre a insisté sur l’importance de ce partenariat stratégique, qui ne saurait être ébranlé par une décision de justice, aussi symbolique soit-elle.
Bourita a conclu en affirmant que le Maroc reste un acteur incontournable pour l’Union européenne, tant sur le plan de la sécurité que de la coopération économique. Cette décision de la CJUE, loin de remettre en question cette réalité, ne fait que renforcer la détermination du Royaume à poursuivre ses efforts de coopération et à préserver ses intérêts nationaux.
La rédaction/Le7tv