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Nasser Bourita : Les relations Maroco-Ivoiriennes sont une référence pour la coopération panafricaine 

Les relations maroco-ivoiriennes constituent, de par leur profondeur historique et de leur dimension humaine importante, une référence en matière de coopération entre les pays africains, a affirmé, mercredi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

Lors d’un point de presse à l’issue de ses entretiens avec le ministre ivoirien des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Kacou Houadja Léon Adom, M. Bourita a souligné que les relations entre le Maroc et la Côte d’Ivoire, qui ont connu une évolution majeure sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI et le Président Alassane Ouattara, sont complémentaires sur les plans économique, stratégique, sécuritaire, et diplomatique.

Les deux pays frères « sont plus que des partenaires, des alliés », a-t-il dit, mettant l’accent sur l’importance que SM le Roi accorde aux relations avec la Côte d’Ivoire, où le Souverain a effectué six visites.

Le ministre a souligné que les entretiens avec son homologue ivoirien ont été l’occasion de féliciter la Côte d’Ivoire pour les acquis concrétisés en matière de stabilité et de développement sous la conduite du Président Ouattara, notant que ce pays africain frère représente un modèle de stabilité à la faveur d’une vision de développement claire. Et d’ajouter, à ce propos, que le programme national de développement 2021-2025 traduit l’ambition du président ivoirien de consolider la place de son pays au niveau continental en tant que pôle de stabilité et de développement en Afrique de l’ouest.

M. Bourita a également souligné que le Maroc et la Côte d’Ivoire sont liés par des mécanismes de coordination politique et économique importants, relevant que la présence économique marocaine en Côte d’Ivoire est sans pareille au niveau de l’Afrique.

Le ministre a rappelé, à cet égard, le cadre juridique important régissant les relations bilatérales, citant notamment les 84 conventions liant le Maroc et la Côte d’Ivoire couvrant l’ensemble des domaines de coopération, précisant avoir convenu avec son homologue ivoirien d’oeuvrer pour tenir la commission mixte avant la fin de l’année en cours, entamer les préparatifs à cette réunion au niveau technique, et réactiver les canaux de communication entre les instances du secteur privé.

Et d’ajouter que les deux parties sont convenues de renforcer davantage leur coordination sur les questions régionales et internationales au sein des organisations, en particuliers l’Union Africaine et les Nations-Unies, suggérant la mise en place d' »initiatives conjointes maroco-ivoiriennes en ce qui concerne les différends régionaux en Afrique et les défis auxquels le continent est confronté ».

La Côte d’Ivoire est un acteur majeur dans le cadre d’une série d’initiatives lancées par SM le Roi, en ce sens que ce pays est membre de l’Initiative africaine Atlantique et joue un rôle capital sur les plans sécuritaire, économique et environnemental, affirmant que les pays africains seront en mesure, grâce à cette initiative, d’entamer leur propre restructuration, et de créer un espace de coopération principal pour les 23 pays de la façade atlantique.

La Côte d’Ivoire est aussi un acteur essentiel dans l’initiative de Gazoduc Nigeria-Maroc-Europe, un projet qui a toujours bénéficié de l’appui du président Alassane Ouattara et des autorités ivoiriennes en tant que projet structurant de la coopération en Afrique de l’Ouest, estimant que cette initiative, qui représente un mécanisme d’intégration régionale entre les 13 pays concernés, n’est pas uniquement un projet énergétique mais il a un fort impact bénéfique pour l’ensemble des pays concernés.

S’agissant de la situation au Sahel, le ministre a souligné que l’approche du Maroc est claire, en ce sens que le Royaume insiste sur la stabilité dans cette région et dans l’ouest et le Nord de l’Afrique, mettant l’accent sur la nécessité d’éviter et de rejeter toute ingérence extérieure dans les affaires du Sahel.

« Les problèmes du Sahel doivent être réglés par les pays de la région, et les ingérences extérieures ne peuvent être que négatives dans cette zone et accentueront l’instabilité », a dit M. Bourita.

Le Maroc, qui a toujours respecté et suivi avec intérêt les décisions de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) – l’organisme regroupant ces Etats -, a une grande convergence de vues avec les positions choisies par les pays de la région, a-t-il ajouté.

Les entretiens ont également porté sur les moyens à même de favoriser une complémentarité de l’action au niveau du Sahel afin de préserver la stabilité régionale et d’éviter que la situation dans cette région ne déborde vers d’autres pays, a dit M. Bourita, soulignant que la sécurité et la stabilité de la Côte d’Ivoire restent une priorité première pour le Maroc, conformément à la vision de SM le Roi qui porte un grand intérêt aux relations maroco-ivoiriennes.

« Pour le Maroc, la stabilité de la Côte d’Ivoire et sa sécurité représentent une ligne rouge, qui ne fera l’objet d’aucune concession », a-t-il poursuivi, affirmant que la stabilité, la sécurité, et la quiétude de la Côte d’Ivoire sont une priorité pour le Royaume, et ne pourront faire l’objet d’aucune surenchère.

M. Bourita a saisi cette occasion pour saluer la position constante des autorités ivoiriennes vis-à-vis de la question du Sahara marocain, rappelant que la Côte d’Ivoire a toujours soutenu l’intégrité territoriale et la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud.

La rédaction/Le7tv

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