Un accord entre Madrid et Rabat aurait été trouvé: Le transfert de la gestion de l’espace aérien du Sahara Marocain, au Maroc, en échange de la réouverture des douanes à Sebta et Melilia !
La visite récente du Président du Gouvernement Espagnol, Pedro Sánchez, semble porter ses fruits. Selon la presse Espagnole, il aurait réussi à débloquer le transfert de la gestion de l’espace aérien du Sahara au Maroc. En contrepartie, le Maroc aurait accepté la réouverture des douanes commerciales à Sebta et à Melilia.
D’après le journal espagnol El Confidencial Digital, qui cite des sources diplomatiques, le Maroc aurait posé comme condition cruciale pour cette réouverture des douanes de Sebta et Melilia le transfert de la gestion de l’espace aérien du Sahara au Maroc. Auparavant, cette gestion était assurée par l’Espagne, ancienne force coloniale, depuis les îles Canaries.
Il est toutefois souligné qu’aucune date précise n’a été fixée pour la réouverture des douanes de Sebta et Melilia, fermées depuis 2018. Selon El Confidencial Digital, du côté espagnol, tout est prêt, mais Rabat évoque des raisons techniques.
L’ambassadrice du Maroc en Espagne, Karima Benyaich, a exprimé l’engagement du Royaume à ouvrir prochainement ces douanes, assurant qu’il y aura davantage de réunions à ce sujet. Bien que Pedro Sánchez ait admis qu’il reste des problèmes à résoudre du côté marocain, il a souligné qu’il n’y avait aucun obstacle d’ordre politique ou juridique.
En juin dernier, Rabat avait reçu l’assurance de la Moncloa que l’Espagne mettrait fin à ce transfert, conformément à un accord conclu lors de la visite de Pedro Sánchez au Maroc en 2023, dans le cadre de la feuille de route établie entre Rabat et Madrid.
Cependant, le gouvernement espagnol avait été contraint d’interrompre ce transfert en raison des élections anticipées et de la fin prématurée de la législature. Pendant des décennies, l’espace aérien du Sahara a été géré depuis les îles Canaries, sous la gestion de l’Organisation de l’aviation civile internationale des Nations Unies, avec la participation d’ENAIRE, une entreprise publique espagnole liée au ministère des Transports, en raison du statut d’ancienne puissance administrative de l’Espagne sur le territoire.
Dans le cadre des nouvelles relations entre Sánchez et le Maroc, la Moncloa a admis avoir entamé des négociations avec Rabat pour le transfert de la gestion de l’espace aérien du Sahara, dans le but d’assurer une meilleure sécurité dans les connexions et une coopération technique accrue entre les deux parties.
La rédaction /Le7tv