La Corée du Sud choisit les phosphates du Maroc et devient un client de premier plan pour le Royaume !
Le Maroc continue de consolider sa position en tant que leader mondial dans le secteur de l’exportation d’engrais, et cette fois, c’est la Corée du Sud qui devient un client de premier plan pour le royaume.
Actuellement, le Maroc est le premier exportateur d’engrais en Afrique et le cinquième au monde, juste derrière des géants tels que la Russie, le Canada, la Chine et les États-Unis. Ce succès est en grande partie attribuable à l’efficacité de l’Office chérifien des phosphates (OCP), renforcée par l’acquisition en septembre 2022 de l’entreprise espagnole GlobalFeed S.L.
Une opportunité majeure s’est présentée récemment pour le Maroc, car la Corée du Sud, l’un des plus gros clients de la Chine dans ce secteur, a décidé de diversifier ses sources d’approvisionnement.
En effet, la Chine, qui fournissait environ 28% des engrais importés par la Corée du Sud en valeur, a récemment pris la décision de geler ses exportations d’urée et de phosphate de diammonium (DAP). Cette décision a été prise en réponse à une demande de l’Association chinoise de l’industrie des engrais azotés, visant à réserver la production au marché local afin de contenir la hausse des prix.
Dans ce contexte, la Corée du Sud s’est tournée vers le Maroc et le Vietnam pour assurer son approvisionnement en engrais, avec des contrats qui entreront en vigueur dès le premier semestre de 2024, selon un communiqué du ministère sud-coréen de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales.
Bang Moon-Kyu, ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Énergie de la Corée du Sud, a souligné que le gouvernement soutiendra les entreprises qui cherchent à importer en urgence de l’urée de sources autres que la Chine, même si cela implique des coûts supérieurs d’environ 10%.
Cette initiative vise à garantir que les agriculteurs locaux auront suffisamment d’engrais pour répondre à la demande nationale, d’autant plus que les réserves actuelles d’urée en Corée du Sud ne suffiront pas au-delà du premier trimestre de 2024.
L’Office Chérifien des phosphates (OCP) est bien positionné pour tirer parti de cette nouvelle opportunité commerciale, ajoutant la Corée du Sud à la liste de ses clients, qui comprend déjà des pays tels que l’Inde, le Bangladesh, le Pakistan, le Japon, et bien d’autres.
En 2022, la Corée du Sud a dépensé près de 1,5 milliard de dollars pour l’achat d’engrais sur le marché international, selon les données de la plateforme Trade Map. Ces développements continuent de propulser le Maroc au sommet du marché mondial de l’engrais, générant des revenus considérables qui ont atteint plus de 7,7 milliards de dollars grâce aux ventes d’intrants.
Cela témoigne du succès continu du Maroc dans l’expansion de ses parts de marché et dans l’optimisation de son rôle majeur dans l’industrie mondiale de l’engrais.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv
