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Gazoduc Maroc-Nigeria : Le projet démarre en 2024 et promet une nouvelle ère énergétique pour l’Afrique et l’Europe

Le rêve de connecter les vastes réserves de gaz du Nigeria à l’Europe via un gigantesque gazoduc est sur le point de devenir réalité, avec le début prévu des travaux en 2024. L’annonce a été faite par Ekperikpe Ekpo, le ministre nigérian d’État chargé des Ressources pétrolières et du gaz, lors d’une réunion entre une délégation de responsables marocains et nigérians à Abuja.

Selon Ekperikpe Ekpo, le projet du gazoduc Maroc-Nigeria représente bien plus qu’une simple infrastructure énergétique. Il ouvrira la voie à la création de richesses le long de la côte de l’Afrique de l’Ouest jusqu’en Europe. L’agence de presse du Nigeria (NAN) rapporte que le ministre a rencontré une délégation marocaine dirigée par Moha Ouali Tagma, l’ambassadeur du Royaume au Nigeria.

« Je pense que d’ici 2024, nous aurons conclu ce projet. Votre société est en relation avec la NNPC Ltd, et j’ai reçu des informations. Nous en avons également parlé lors de la réunion des parties du comité du gazoduc ouest-africain », a déclaré le responsable nigérian, selon le média nigérian Vanguard.

Le gaz, extrait du Nigeria, traversera le Nigeria, le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc, avant d’être transporté vers la côte européenne. Ce projet devrait répondre à la demande croissante de gaz en Europe, offrant une alternative à la dépendance actuelle au gaz russe.

L’ambassadeur du Maroc a souligné que l’objectif de ce projet va au-delà du simple transport de gaz. Il vise également à offrir des opportunités de développement socio-économiques aux pays situés entre le Nigeria et le Maroc pour l’approvisionnement en énergie. De plus, il devrait favoriser un développement harmonieux et équilibré, renforçant ainsi la stabilité régionale, selon le diplomate.

Le projet du gazoduc Maroc-Nigeria a franchi plusieurs étapes, dont la signature de quatre protocoles d’accord (MoU) en juin dernier. Des accords et des mémorandums ont été signés entre le Maroc, le Nigeria, d’autres pays, ainsi qu’une entente avec les pays de la CEDEAO en septembre 2022, et l’adhésion de la Mauritanie et du Sénégal en tant que producteurs du projet. Des engagements ont également été pris par la Côte d’Ivoire, le Libéria et le Bénin.

Les deux pays initiateurs, le Maroc et le Nigeria, sont déterminés à mobiliser les fonds nécessaires, estimés à 25 milliards de dollars, pour concrétiser ce projet ambitieux. Le financement semble prometteur, avec l’intérêt manifesté par plusieurs bailleurs de fonds, dont la Banque islamique de développement, la Banque asiatique de développement, l’OPEP et d’autres acteurs internationaux.

À ce stade, la phase d’analyse de faisabilité est achevée, et la deuxième étape, impliquant l’étude d’ingénierie et la conception préliminaire (FEED), a commencé en deux phases distinctes, selon l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM). Avec ces progrès significatifs, le gazoduc Maroc-Nigeria se profile comme un catalyseur majeur pour le développement économique et énergétique de l’Afrique de l’Ouest et de l’Europe.

La rédaction /Le7tv

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