Décès d’Ahmed Herzenni, ancien Président du Conseil Consultatif des Droits de l’Homme (CCDH)
La disparition d’Ahmed Herzenni, éminent membre de la gauche marocaine et ex-Président du Conseil Consultatif des Droits de l’Homme (CCDH), a été constatée dans la soirée du lundi 13 novembre, suite à une longue maladie.
Cette figure marquante de la gauche marocaine a rendu son dernier souffle à l’hôpital militaire de Rabat. Né à Guercif en 1948, il a laissé une empreinte indélébile dans le paysage politique marocain. Ayant résidé successivement à Sefrou, Casablanca et Mohammédia, Ahmed Herzenni a été un militant actif au sein de divers mouvements de gauche. Il est notamment le fondateur de l’organisation marxiste-léniniste Linakhdoum Chaâb (« Servir le peuple », en français), créée en 1971. En 2001, il a également joué un rôle prépondérant en tant que cofondateur du Parti socialiste unifié (PSU), marquant ainsi son engagement politique sur plusieurs décennies.
Ancien détenu politique, Ahmed Herzenni a débuté sa carrière en tant qu’enseignant dans les années 1970 avant de se consacrer à des études en sociologie. Titulaire d’un doctorat en sociologie et en anthropologie de l’Université du Kentucky aux États-Unis, il a également obtenu un diplôme des études approfondies en sociologie à l’Université de Rabat.
En 2007, le roi Mohammed VI l’a nommé à la présidence du CCDH, succédant ainsi à feu Driss Benzekri. En 2016, il a été désigné ambassadeur itinérant du Royaume en charge des questions des droits de l’Homme, démontrant ainsi la reconnaissance de son expertise dans ce domaine.
La disparition d’Ahmed Herzenni laisse un vide important dans le paysage politique et intellectuel marocain. Nous présentons nos sincères condoléances à sa famille et à tous ceux qui ont été touchés par son influence et son engagement au fil des années. Que son héritage perdure dans la mémoire collective du Maroc.
La rédaction /Le7tv
