Le Conseil de Sécurité de l’ONU prévoit cinq sessions prolongées pour débattre de la question du Sahara Marocain
Au cours de ce mois d’octobre, le Conseil de Sécurité international a planifié cinq séances de travail et de discussion sur la question du Sahara Marocain, selon les indications fournies par le site officiel du Conseil.
Les Nations Unies ont annoncé lundi leur programme provisoire mensuel pour les discussions des États membres au sein du Conseil de Sécurité concernant les dossiers et les questions internationales en suspens. Cette initiative provient du Brésil, qui préside le Conseil de Sécurité ce mois-ci, et comprend la discussion du dossier du Sahara dans cinq sessions principales.
La première session débutera ce soir et portera sur l’examen approfondi du rapport présenté par António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, concernant l’évaluation du travail de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO) ainsi que la révision de son budget. Ce rapport sera exposé par le Secrétaire général devant les quinze États membres constituant le Conseil, en présence de son envoyé spécial dans la région, Staffan de Mistura, ainsi que d’Alexander Ivanov, chef de la Mission MINURSO.
En ce qui concerne la deuxième session, elle est programmée pour le 11 octobre et sera dédiée à la présentation de l’exposé de Staffan de Mistura devant les membres du Conseil de Sécurité, ainsi qu’à une réunion technique spéciale pour discuter des problèmes et des obstacles rencontrés par les membres de la MINURSO à l’est du mur de défense marocain. Cette réunion se clôturera par la formulation de recommandations prises en compte dans le rapport final du Secrétaire général des Nations Unies.
La troisième session du programme initial est fixée au 16 octobre pour la discussion et la modification de l’ébauche du rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur le conflit du Sahara, ainsi que pour examiner la possibilité de renouveler le mandat de la MINURSO, qui se terminera le 31 octobre. Cette session verra la présence du Secrétaire général des Nations Unies, de son envoyé spécial, ainsi que du chef de la Mission MINURSO, en plus de la Sous-Secrétaire générale chargée des affaires politiques.
Quant à la session finale et décisive, elle sera consacrée à l’adoption de la résolution finale de l’ONU les 30 et 31 de ce mois, au cours de laquelle le sort de la Mission des Nations Unies MINURSO sera déterminé, ainsi que la discussion des développements clés du dossier concernant la solution politique, et la surveillance des réactions des parties impliquées dans le conflit (Maroc, Polisario, Algérie et Mauritanie) au cours de la dernière tournée effectuée par Staffan de Mistura, l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies dans la région.
Le Conseil international mise sur la revitalisation du processus onusien de négociations et espère convaincre toutes les parties de revenir à la table des négociations, un processus que l’Algérie refuse. Il rappelle également la résolution de l’ONU numéro 2654 du 27 octobre 2022, appelant toutes les parties au conflit à reprendre les négociations en vue de parvenir à une « solution politique juste, durable et acceptable pour les deux parties ».
Il y a un mois, Staffan de Mistura a effectué une visite à Laâyoune et Dakhla, où il a tenu une série de réunions avec les autorités locales, les élus, les chefs de tribus et les acteurs économiques. Il a également rencontré des représentants de la société civile, des jeunes et des femmes, et a souligné que toutes les recommandations seront prises en considération dans son rapport.
De Mistura a indiqué que le prochain rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur le dossier du Sahara porte un « élément nouveau », sans donner plus de détails à ce sujet.
Le médiateur onusien a également tenu une série de réunions avec les parties au conflit, commençant par une réunion qualifiée d' »utile » avec Nasser Bourita, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger à Rabat, et le chef du Polisario, à New York, en plus du ministre des Affaires étrangères de l’Algérie, pour finir avec la partie mauritanienne.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv