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L’Union Européenne réagit avec fermeté contre les pratiques mafieuses de racket, de la junte militaire Algérienne envers les entreprises étrangères Européennes !

La Délégation de l’Union Européenne s’est résolument mobilisée pour apporter un soutien actif aux entreprises Européennes établies en Algérie, prises pour cible par les pratiques mafieuses de racket et de chantage de la junte militaire au pouvoir à Alger.

Ces pratiques se manifestent à travers les procédures instaurées par la célèbre commission de contrôle des opérations d’importation et douanières, qui convoque les chefs d’entreprises dans un environnement hostile et illégal, les soumettant à une persécution digne des régimes mafieux. Leur but : obtenir des aveux de culpabilité quant à des pratiques de surfacturation, et les contraindre à s’acquitter d’amendes exorbitantes, dans le cadre d’un redressement fiscal arbitraire, sans la moindre enquête approfondie, orchestré par un comité interministériel.

Vassilis Koutsiouris, Conseiller Commercial de la Délégation de l’Union Européenne en Algérie, a adressé une lettre à toutes les entreprises européennes touchées par ces pratiques de racket et d’extorsion manifestes, mises en œuvre par le régime algérien. Ce courrier révèle de nouveaux éléments sur le déroulement de ces pratiques inédites et condamnables du régime en place.

Il met en lumière l’ampleur de la gravité des actions immorales et illégales entreprises par la junte militaire pour extorquer de l’argent à des entreprises opérant en Algérie. Il reflète également la profonde indignation qui émane des partenaires internationaux de l’Algérie, particulièrement choqués par les méthodes illégales employées par les généraux de la junte militaire pour récupérer des fonds, susceptibles de renflouer les caisses vides de l’État Algérien.

Ce courrier, dont nous dévoilons le contenu, met en lumière que les entreprises étrangères ont subi la persécution, les menaces et le chantage exercés par un comité clandestin regroupant les représentants des ministères de la Justice, du Commerce, de l’Agriculture, des Finances, de la direction générale des douanes, ainsi que la direction de l’Office central de la répression de la corruption (OCRC).

Tout comme quelque 1200 importateurs et entrepreneurs algériens, les dirigeants d’entreprises européennes ont été accusés par ce comité de l’ombre de mener entre 2009 et 2019 des opérations présumées frauduleuses aux importations et des infractions aux taux de change. Ils sont sommés de s’acquitter de très fortes amendes, se chiffrant en millions d’euros ou de dollars. En cas de refus, les chefs d’entreprises font l’objet de menaces de poursuites judiciaires, de blocages de comptes ou de saisies de biens, voire même de confiscation de passeports. Des méthodes qui ont scandalisé les diplomates de la Délégation de l’Union Européenne en Algérie :

Voici la lettre de Vassilis Koutsiouris :

« Madame, Monsieur, Vous êtes déjà au courant des procédures entamées depuis peu contre des entreprises importatrices accusées de surfacturations sur la période 2009-2019. Ces procédures concernent tous les importateurs aussi bien algériens que de pays tiers opérant en Algérie.

Elles se déroulent de manière arbitraire et sous la menace via une commission composée par les ministres de finances, commerce, industrie, agriculture, justice en personne et des représentants de la Présidence et des douanes.

Elles manquent de base juridique claire et ne respectent pas les droits des opérateurs, établis et protégées par les lois en vigueur. Nous avons reçu l’information que des dizaines d’entreprises (avec une majorité d’européennes) ont été convoquées et accusées de surfacturation ; à la fin d’une ou plusieurs audiences ces entreprises ont été fortement incitées à payer une amende déterminée d’une manière non-transparente et arbitraire pour éviter des poursuites judiciaires.

Tout secteur d’activité serait concerné. Dans un premier temps, et étant donné l’absence complète de base légale de cette procédure (qui selon nos informations serait basée sur un décret présidentiel non publié), il est nous semble impératif de :

– refuser de signer quelque PV ou déclaration que ce soit reconnaissant votre culpabilité en surfacturation ou une promesse de payer

– refuser de payer quelque somme que ce soit déterminée de la manière décrite ci-dessus

– se manifester auprès de votre ambassade et de nous si vous faites face à une telle situation Dans un second temps nous vous invitons à une réunion d’information et de coordination le lundi 18 septembre de 14.00 à 17.30 au sein de la Délégation de l’Union européenne en Algérie.

 Il est impératif de comprendre l’étendue du problème et de coordonner tous nos efforts et relayer vos préoccupations auprès des autorités algériennes.

Bien à vous, Vassilis Koutsiouris. Conseiller Commercial de la Délégation de l’Union Européenne en Algérie ». 

Abderrazzak Boussaid/Le7tv

 

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