L’ancien Général Algérien Khaled Nezzar, poursuivi pour « Crimes de Guerre » et « Crimes contre l’Humanité » en Suisse !
L’ombre des crimes de guerre et des violations des droits de l’homme plane sur l’ancien ministre algérien de la défense, le Général Khaled Nezzar, alors qu’il est sur le point de faire face à la justice suisse pour des allégations de torture, de détentions arbitraires et d’assassinats survenus entre 1992 et 1994.
En effet, Khaled Nezzar, qui a occupé le poste de ministre de la défense en Algérie de 1990 à 1993 et a également été membre du Haut Comité d’État (HCE) créé en 1992, doit maintenant répondre devant la justice suisse des accusations de crimes de guerre tels que la torture, les traitements inhumains, les détentions et les condamnations arbitraires, ainsi que des crimes contre l’humanité sous forme d’assassinats. Ces événements auraient eu lieu entre janvier 1992 et janvier 1994.
Selon l’acte d’accusation présenté par le Ministère Public de la Confédération Suisse (MPC), Khaled Nezzar aurait orchestré des structures visant à éradiquer l’opposition islamiste en plaçant des individus de confiance à des postes clés. Ces actions auraient conduit à une série de crimes de guerre et à une persécution systématique des civils accusés de soutenir les opposants. Les charges reposent notamment sur les témoignages de vingt-quatre victimes présumées.
Les faits reprochés au général incluent onze incidents survenus entre 1992 et 1994, où des individus auraient subi des actes de torture, des traitements cruels et dégradants, ainsi que des violations de leur intégrité physique et psychologique, impliquant notamment l’utilisation d’eau et d’électrochocs. Les accusations indiquent que Khaled Nezzar aurait approuvé, coordonné ou ordonné ces exactions délibérément.
Le Tribunal Pénal Fédéral doit désormais prendre connaissance de l’acte d’accusation et fixer une date pour le procès. La transmission de cet acte d’accusation marque une étape majeure en vue d’une procédure judiciaire, et la législation suisse ne prévoit pas de recours contre une telle décision. Malgré les onze années d’enquête et d’instruction de ce dossier complexe et potentiellement tendu entre les autorités suisses et algériennes, la justice semble prête à avancer.
Le retour de Khaled Nezzar en Algérie en décembre 2020, après son exil en Espagne pour échapper à la justice, a soulevé des interrogations quant à son rôle dans les affaires politiques du pays. Son implication présumée dans des crimes graves sur le sol suisse rappelle l’importance de la responsabilité et de la transparence dans les situations post-conflit. La justice suisse tente de faire la lumière sur les événements sombres de l’histoire et de fournir des réponses aux victimes de ces crimes présumés.