Le Brésil et l’Inde rejettent « catégoriquement » la candidature de l’Algérie au BRICS !
Lors d’une conférence de presse tenue avec les correspondants étrangers à Brasilia, le Président Brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, a déclaré que son pays et l’Inde, rejettent catégoriquement l’adhésion de l’Algérie au BRICS !…
En effet, parmi les cinq pays candidats pour une intégration prochaine aux BRICS, l’Algérie n’a pas été retenue, tandis que l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis, l’Indonésie, l’Égypte et l’Argentine sont tous sur la liste des prochains pays qui seront confirmés.
Le principal motif avancé pour le rejet de la candidature de l’Algérie est le faible PIB par habitant du pays, évalué à 3500 dollars, jugé bien inférieur à celui des autres candidats. L’Inde et le Brésil ont particulièrement souligné que ce PIB est principalement indexé sur les recettes d’hydrocarbures, alors que des pays comme l’Argentine présentent un PIB par habitant bien plus élevé, dépassant les 10.000 dollars, témoignant ainsi d’une économie plus diversifiée et solide.
Plusieurs éléments ont été relevés comme défavorables à l’Algérie :
- Absence d’industrialisation et de vision claire en ce sens.
- Manque de diversification économique et d’initiatives concrètes pour renforcer le tissu industriel.
- Faible volume d’exportations et de créations d’emplois, ainsi qu’une présence insignifiante sur la scène financière internationale.
- Système bancaire jugé archaïque pour soutenir une croissance économique significative et un système fiscal jugé obsolète.
- Absence de réformes économiques et stratégiques pour faire face aux défis du 21e siècle et promouvoir un développement durable et diversifié.
En outre, l’Algérie a été considérée comme vulnérable car elle est éloignée des pays qui s’engagent dans la transition énergétique, préférant encore les combustibles fossiles.
L’Algérie a également été pénalisée pour son manque d’efforts en faveur de la diversification économique. Avec un PIB de seulement 163 milliards de dollars USD et un PIB par habitant de 3500 dollars, tous deux largement liés aux recettes pétrolières et gazières, le pays se trouve dans une situation précaire. Si les prix des énergies fossiles venaient à chuter, l’économie algérienne serait également affectée, renforçant ainsi les doutes quant à sa capacité à peser significativement dans les délibérations des membres évaluant les candidatures au BRICS.
Malgré le soutien de la Russie et de la Chine, l’opposition de l’Inde et du Brésil ( deux amis stratégiques du Maroc) a joué un rôle déterminant dans le rejet de la candidature de l’Algérie au sein des BRICS. Cette décision représente un coup dur pour le pays, qui espérait accéder à ce forum économique influent. L’Algérie devra donc s’atteler à résoudre ses faiblesses économiques et à engager des réformes stratégiques pour renforcer son profil auprès des organisations internationales à l’avenir, avant d’être candidate, à quoi que ce soit !…
Abderrazzak Boussaid/Le7tv
