L’expert en Anthropologie, Dr Alan Howard : « L’initiative d’autonomie octroie de larges pouvoirs exécutifs à la région du Sahara Marocain » !
L’initiative d’autonomie présentée par le Maroc pour clore définitivement le différend régional autour du Sahara offre des prérogatives et des compétences bien définies qui permettent aux populations locales de gérer leurs propres affaires, a souligné Dr Alan Howard, professeur émérite d’anthropologie à l’Université américaine d’Hawaï.
« L’Initiative marocaine présente une liste bien définie de compétences attribuées à la région autonome du Sahara, permettant à la population locale de gérer ses propres affaires et de répondre à ses besoins et aspirations, dans le respect de son identité culturelle », a relevé l’expert lors d’un “Séminaire académique international sur l’autonomie territoriale” organisé en ligne par la Mission du Maroc auprès des Nations Unies à New York.
M. Howard, qui se livrait à une comparaison entre le modèle d’autonomie adopté à Rotuma (Océanie) et l’initiative marocaine, a indiqué que cette dernière place les populations de la région du Sahara au cœur du processus de prise de décisions concernant les affaires locales, ce qui renforce, selon lui, la crédibilité et l’efficience du modèle marocain.
Notant que l’initiative marocaine d’autonomie jouit du soutien des membres du Conseil de sécurité de l’ONU en tant que solution sérieuse, crédible et pragmatique à même de mettre un terme au différend régional autour du Sahara marocain, l’intervenant a signalé que l’article 5 de cette initiative, contrairement aux projets de loi Rotuma de 1959 et 2015, annonce clairement un large ensemble de pouvoirs, de garanties et de privilèges qui seront accordés à la population du Sahara afin d’exercer un rôle prépondérant dans les instances et institutions de la région.
De même, les articles 12 et 13 de l’initiative marocaine présentent le large éventail de domaines sur lesquels les institutions de la région du Sahara exerceront des compétences et définissent les ressources financières qui seront consacrées au fonctionnement des organes et institutions locaux.
Citant une différence évidente entre le modèle de Rotuma et le plan marocain d’autonomie qui se rapporte à la reconnaissance des populations ethniques en tant que groupes politiquement pertinents, l’expert international a fait remarquer que le modèle marocain reconnaît le caractère unique des populations sahraouies et s’engage à leur offrir la possibilité de gérer leurs propres affaires.
Il a également relevé que l’initiative marocaine d’autonomie repose sur une acceptation mutuelle de la souveraineté du Royaume sur le Sahara et la pleine autonomie de la région, expliquant que les articles 5 et 6 de l’initiative stipulent que les populations du Sahara gèrent elles-mêmes et de manière démocratique leurs affaires, à travers des organes législatifs, exécutifs et judiciaires jouissant de pouvoirs exclusifs.
Ces populations disposeront aussi des ressources financières nécessaires au développement de la région dans tous les domaines et participeront activement à la vie économique, sociale et culturelle de la nation, alors que l’Etat conservera ses attributions notamment en matière de défense, des relations extérieures, outre les prérogatives constitutionnelles et religieuses de Sa Majesté le Roi, a-t-il précisé.
M. Howard a, de même, indiqué que l’initiative marocaine promeut un processus critique de négociation et de réconciliation qui conduira à un accord durable basé sur des principes d’autonomie mutuellement acceptables, notant qu’une fois le statut d’autonomie établi, les populations sahraouies seront non seulement représentées dans leur parlement régional et gouvernement, mais également au sein du parlement et l’ensemble des institutions nationales.
Lors de ce séminaire, les différents intervenants ont présenté les modèles d’autonomie dans plusieurs régions du monde, notamment à Principe, une île d’Afrique formant avec l’île de São Tomé la République de Sao Tomé-et-Principe, et aux Îles Caïmans (Caraïbes). Ils ont souligné l’importance de favoriser des consultations régulières en vue d’améliorer et élargir les différents modèles d’autonomie de par le monde afin qu’ils soient adaptés aux besoins et ambitions des populations locales.
La rédaction /Le7tv