Pas de Canadairs en Algérie ou « le choix criminel » de la junte militaire !
Les incendies qui ravagent actuellement l’Algérie ont pris une ampleur dramatique, faisant au moins 75 morts selon les derniers chiffres officiels. Face à cette catastrophe, de nombreuses questions se posent sur la capacité du pays à faire face à de tels incendies.
Il est alarmant de constater que l’Algérie ne dispose d’aucun Canadair, alors que le Maroc, considéré comme l’ennemi désigné par la junte militaire au pouvoir à Alger, possède une flotte de plus de 14 de ces avions spécialisés dans la lutte contre les incendies. Cette absence de moyens adéquats pour combattre les flammes est qualifiée de « choix criminel » par de nombreux observateurs.
La junte militaire au pouvoir en Algérie a jusqu’à présent eu une approche de la sécurité et de la protection civile qui reste très archaïque, focalisée principalement sur la lutte antiterroriste et les menaces conventionnelles. Les problématiques liées aux catastrophes naturelles, telles que les incendies de forêt d’ampleur exceptionnelle, n’ont pas été suffisamment prises en compte dans les politiques publiques et les responsables sécuritaires n’ont pas adapté leurs stratégies pour faire face à de telles situations inédites.
Alors que des incendies ont déjà eu lieu par le passé en Algérie, ceux-ci étaient souvent de moindre envergure, comparés à ceux qui se propagent actuellement. Des voix s’élèvent de l’intérieur et de l’extérieur pour condamner les autorités algériennes qui n’ont pas voulu investir à temps, dans les canadairs comme l’a fait avec succès le Maroc. Mais pour la junte militaire, il ne faut surtout pas suivre l’exemple du voisin marocain et acheter, en dernier, des canadairs. Tout le problème des généraux au pouvoir, est de ne jamais avouer son impuissance ou son manque de vision à l’ennemi de toujours. Au diable les centaines de morts qui peuvent résulter de ces incendies, la FIERTÉ de l’armée algérienne passe avant tout.
Dans leur fuite en avant, et aussi extravagant que cela puisse être, le président algérien et ses chefs au sein de l’armée, n’avaient-ils pas dénoncé l’année dernière, des « mains étrangères » venues d’un pays voisin pour brûler la terre sainte des 5,5 millions de martyrs ?!…
Cette tragédie d’aujourd’hui pose la question de la fragilité de l’Algérie quant à sa capacité à gérer de telles situations inédites. Alors que le pays est déjà confronté à des tensions internes et externes, cette catastrophe met en lumière la nécessité d’adapter les politiques de prévention et de protection civile pour mieux faire face aux catastrophes naturelles, qui peuvent avoir des conséquences humaines dramatiques. Des politiques aussi simples pourtant : « Acheter ces putains de canadairs, comme le bon sens semble l’indiquer et comme l’a déjà fait le Royaume du Maroc » !
Abderrazzak Boussaid/Le7tv