L’ALGÉRIE ADMISE EN « SOINS PALLIATIFS » APRÈS LA CHUTE DES PRIX DU GAZ ET DU PÉTROLE :
Entre pénuries, inflation et chaos social, l’économie algérienne s’effondre sous le poids de sa dépendance chronique aux hydrocarbures.

L’Algérie vacille et s’écroule !… Enchaînée depuis des décennies à la rente pétrolière, la chute brutale et prolongée des cours mondiaux du pétrole et du gaz plonge le pays dans une crise économique d’une ampleur inédite. « Le modèle économique algérien », fondé sur un mono-exportateur d’hydrocarbures, se heurte aujourd’hui à ses limites structurelles dans un fracas retentissant.
À mesure que le baril de pétrole s’effondre sous les 50 dollars, c’est toute l’architecture budgétaire algérienne qui s’écroule. Les chiffres sont implacables : 98 % des exportations algériennes proviennent des hydrocarbures. Sans cette manne, le pays se retrouve exsangue, incapable de faire face à ses engagements sociaux, économiques et même humanitaires.
Inflation monstrueuse et pénuries chroniques : le quotidien des Algériens vire au cauchemar
Dans les marchés d’Alger, d’Oran ou de Constantine, les files d’attente s’allongent, les étals se vident, et les prix s’envolent. Le lait, l’huile, les céréales, les médicaments, tout manque ou devient inaccessible à une population déjà fragilisée. L’inflation dépasse les 80 %, et dans certains secteurs, elle atteint des sommets alarmants.
Face à la chute des recettes en devises, l’État algérien, déjà criblé de dettes (non avouées), n’a plus les moyens d’importer les produits de base, ni d’assurer les subventions vitales. La Banque Centrale puise sans retenue dans les réserves de change, qui fondent comme neige au soleil. De plus de 200 milliards de dollars en 2014, ces réserves sont aujourd’hui proches du seuil critique de 10 milliards de dollars.
Une classe moyenne en ruine, une jeunesse à bout:
L’impact social est dévastateur. Les fonctionnaires ne sont plus payés à temps, les aides sociales se raréfient, et les investissements publics sont gelés. La classe moyenne, pilier de la société algérienne, s’effondre. Les jeunes, désabusés, n’entrevoient plus d’avenir dans un pays sans perspectives, où le chômage dépasse les 50 % chez les moins de 30 ans.
Le spectre de la contestation populaire, déjà palpable depuis le Hirak, ressurgit avec une force redoublée. Grèves, manifestations, émeutes sporadiques : les signaux d’alerte sociale se multiplient. Mais le régime, incapable de réformes structurelles et enfermé dans une logique répressive, répond par le déni et l’autoritarisme.
Un régime à bout de souffle dans un monde qui change:
Pendant que l’économie mondiale se réoriente vers la transition énergétique et la diversification, l’Algérie reste figée dans un schéma rentier archaïque, prisonnière de ses dogmes idéologiques et de ses élites corrompues. Aucun plan de relance crédible, aucune stratégie de sortie de crise n’est visible à l’horizon. Pire encore, les autorités algériennes tentent désespérément de compenser leurs pertes en misant, encore plus, sur la planche à billet qui tourne à plein régime.
En définitive, l’Algérie traverse une crise MONSTRUEUSE et multidimensionnelle ; Sociale, Politique et Institutionnelle, qui menace la stabilité même de sa structure. Ce n’est plus une simple mauvaise passe : c’est un effondrement , orchestré par l’incompétence d’un régime incapable de s’adapter, et qui continue, malgré l’urgence, à entretenir des illusions diplomatiques creuses à travers son soutien à des groupuscules terroristes comme le « polisario », ou des milices armées au Sahel.
Le peuple algérien mérite mieux qu’un système qui sacrifie son avenir pour préserver une oligarchie déconnectée de la réalité. Mais tant que le pétrole dictera le destin d’un pays qui a refusé de se réinventer, le chaos ne fera que s’aggraver.
Abderrazzak Boussaid/Le7tv