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Viol d’une fillette à Tiflet: Vague d’indignation et de colère des militants des Droits de l’Homme 

Les peines prononcées en première instance à l’encontre des trois hommes inculpés dans l’affaire de viol d’une mineure de 11 ans à Tiflet ont suscité une vague d’indignation et de colère, deux violeurs ayant été condamnés à deux ans de prison ferme dont six mois de sursis, alors que le troisième a écopé de deux ans de prison ferme.

Contestant un verdict jugé laxiste, les militants des droits de la femme et de l’enfant appellent aujourd’hui à un durcissement des jugements prononcés dans ce genre d’affaires pour protéger les enfants de la violence dans toutes ses formes, particulièrement celle à caractère sexuel, notamment à travers la révision des textes législatifs conformément aux conventions internationales ratifiées en la matière.

Le droit pénal marocain punit les violeurs d’une peine allant de 5 à 10 ans, toutefois si l’âge de la victime est inférieur à 15 ans, la peine est la réclusion de 10 à 20 ans.

Les signataires de la pétition « Arrêtons les crimes contre les femmes et les enfants« , dont le nombre dépasse les 10.000, réclament, quant à eux, la réouverture du procès, qui sera jugé en appel jeudi, et la révision des peines prononcées à l’encontre des trois violeurs.

Plusieurs militants des droits civils et humains appellent également à ne pas faire preuve de laxisme et à ne pas réduire les peines prononcées pour de tels crimes, considérés comme une violation flagrante des droits humains, des enfants et des femmes, et qui sont punis par le Code pénal, tel que stipulé dans les articles (286-488).

Pour sa part, l’association « Défi pour l’égalité et la citoyenneté » a fait part de sa solidarité absolue et inconditionnelle avec la fillette victime de ces actes criminels, qui représentent une violation flagrante des droits de l’enfant et une atteinte incontestable à la morale et aux valeurs partagées, appelant à « un durcissement des sanctions pour les crimes sexuels, quelle que soit l’agression ou la violation, particulièrement ceux dont les victimes sont des enfants et des femmes ».

De son côté, l’association « Joussour Forum des femmes marocaines » a exprimé son regret face à la condamnation à deux ans de prison seulement pour les trois prévenus, et a plaidé pour une mobilisation immédiate et dans l’urgence des autorités judiciaires en ouvrant une enquête impartiale qui garantit les droits de cette innocente fillette, tout en durcissant les peines et les répercussions juridiques nécessaires dans cette odieuse affaire criminelle.

L’association a également appelé les autorités compétentes de garantir à la fillette victime un suivi médical et psychologique pour traiter les séquelles des violences sexuelles qu’elle a subies.

La ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Aawatif Hayar, avait affirmé que son département suit de près l’affaire de la « fillette de Tiflet » victime de viol, en coordination avec le parquet général qui a fait appel du jugement prononcé en première instance, soulignant que le Maroc dispose d’un « système judiciaire fort » qui inspire pleinement confiance.

Une commission composée de deux assistantes sociales et une psychologue a été dépêchée par le ministère, en coordination avec l’Entraide nationale, pour s’enquérir de la situation de la fille et sa famille, avait-elle ajoutée.

La rédaction /Le7tv

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