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Algérie : Le piège de « la rente pétrolière » s’est refermé sur le pays, et c’est sans espoir !

L’effondrement quotidien des cours du pétrole et du gaz et dont l’économie Algérienne est « vitalement » dépendante, fait craindre le pire pour un pays, socialement, beaucoup trop fragile !…

Lorsque l’ex Président Algérien Boumediene a nationalisé l’exploitation des hydrocarbures en 1971, l’objectif était d’utiliser les recettes pour le développement d’un outil industriel qui assurera la souveraineté économique du pays. Pourtant si la compagnie nationale, la Sonatrach, a bien prospéré jusqu’à devenir la première entreprise nationale, son essor n’a pas eu d’effet d’entraînement sur le reste de l’économie. Les industries lourdes algériennes sont demeurées dépendantes des technologies et des financements étrangers. Et l’échec de la politique agricole a maintenu le pays dans une dépendance alimentaire totale !…

Aujourd’hui, les hydrocarbures constituent 98 % des exportations, 35 % du PIB et 65 % des recettes fiscales. Mais l’argent sert aujourd’hui à financer des infrastructures obsolètes clef-en-main, construites par des entreprises étrangères, notamment chinoises, avec des ouvriers chinois, et une population de plus en plus pauvre à cause de l’inflation et d’une politique économique surréaliste, basée uniquement sur la planche à billet à outrance, et des produits alimentaires presque tous importés !…

Par la distribution de la rente pétrolière, pour maintenir un semblant de Paix Sociale, l’État Algérien soutient en fait les importations contre les productions locales. C’est « l’économie du conteneur » qui voit l’Algérie importer la totalité de son sucre, 90 % de son huile alimentaire, 95 % de son lait et presque 100% de son blé, dans un pays qui pourrait, ou devait, être le grenier de l’Afrique du Nord !…

La corruption de la junte militaire au pouvoir, dès l’indépendance en 1962, a accompagné ce régime fondamentalement mafieux. L’Algérie est classée 154e sur 175 pays dans le monde, pour la lutte contre la corruption institutionnelle (Transparency International) 

Les généraux au pouvoir affirment pourtant vouloir diversifier l’économie en restreignant les importations pour y substituer les productions locales, mais cela reste un gros mensonge d’État.

Depuis 2005, des quotas ont été imposés à de nombreux produits étrangers, avec pour seule conséquence de créer des pénuries monstrueuses, et le pauvre citoyen en paye chaque jours le prix par sa propre dignité, perdue dans méandres des files d’attentes !…
Abderrazzak Boussaid /Le7tv

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