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L’historienne Bahija Simou : « La Marocanité du Sahara Oriental est incontestable » ! 

Invitée au Forum de la MAP, l’historienne Bahija Simou, a rappelé des vérités qui dérangent les dirigeants en Algérie qui ont suivi les pas expansionnistes d’Ahmed Ben Bella dès qu’il est devenu président.

Dans son intervention Bahija Simou, a expliqué que les Archives Royales détiennent les preuves de liens entre les monarchies marocaines et les Chioukhs (leaders des tribus) du Sahara à travers la Bay’a (l’allégeance au Roi/Sultan), des correspondances, et des Dahirs royaux, ainsi que des cartes montrant le tracé des frontières.

En outre, la directrice des Archives Royales a annoncé que le Maroc s’est procuré des documents sur le Sahara, oriental et occidental, auprès de pays européens.

« Il n’y a pas que les documents historiques attestant de la souveraineté du Maroc sur ce qui est appelé entre guillemets le Sahara occidental mais aussi sur le Sahara oriental », a indiqué Bahija Simou.

Les documents officiels existent en nombre importants dans les Archives Royales, a-t-elle affirmé, affirmant qu’ils « sont d’ailleurs mis à la disposition des chercheurs pour les examiner et les étudier ».

Ces quelques déclarations sur des faits historiques avérés, ont suffi pour déclencher des réactions houleuses dans la presse algériennes proche du pouvoir.

Les médias algériens se sont empressés de prendre ces faits historiques et réels pour une « provocation », oubliant que la plus grande provocation qui existe est celle qui dure depuis 1962 et depuis 1976 lorsque l’Algérie s’est appropriée les terres marocaines au Sahara oriental et continue sa tentative d’expansionnisme masqué sur le Sahara « occidental » par le biais du polisario qu’elle a créé.

Aussi, faut-il rappeler à la presse algérienne quelques faits historiques attestant de la marocanité du Sahara oriental, comme la fondation de la ville de Tindouf remonte à 1852 ou en 1857 par Mrabet Ould Belamech, chef de la tribu des Tadjakant qui avait fait allégeance au sultan du Maroc, selon l’historien français Bernard Lugan.

La région de Tindouf n’a été occupée par la France qu’en 1934, et a été placée successivement sous la tutelle du commandement français du Maroc, puis sous l’autorité du gouverneur général de l’Algérie française mais même avec cela, son identité et son appartenance au Maroc n’a pas changé.

Le maréchal Lyautey avait adressé au gouvernement français en 1924, deux notes dans lesquelles il parle des frontières du Maroc. « Les Oasis sahariennes du Touat, du Gourara et du Tidikelt relevaient depuis plusieurs siècles du Sultan du Maroc. L’autorité du Sultan Moulay Hassan y fut rétablie en 1892, et des gouverneurs marocains y demeurèrent jusqu’à l’occupation française d’In-Salah (1902) », a-t-il écrit dans l’une des notes citées par l’historien français.

En 1917, le Général Gouraud qui était alors Commissaire résident Général par intérim, a même demandé le retour de Colomb Béchar au Maroc. Et la région de Tindouf dépendait du khalifa du Tafilalet et ses caïds étaient nommés par dahir du sultan du Maroc, ce qui prouve encore une fois l’appartenance de Tindouf au Maroc.

En 1956, à l’indépendance du Maroc, Tindouf était administrativement rattachée à la région d’Agadir, et en 1960, une lettre du président français, Charles Gaulle, adressée à feu Mohammed V, relatait explicitement que le Sahara oriental était marocain.

«Les relations amicales que je suis heureux d’entretenir avec Votre Majesté me déterminent à l’informer personnellement de la décision que j’ai prise de faire procéder à partir du 31 mars à une nouvelle expérience nucléaire au Sahara» oriental (à l’époque le Sahara occidental était encore occupé par l’Espagne, ndlr) a-t-il déclaré dans sa lettre.

En juillet 1962, lorsque la France a accordé l’indépendance à l’Algérie et qu’elle était militairement présente à Tindouf (elle s’en retirera au mois d’octobre), au même moment les tribus de la région essentiellement les Tajakant et les Rguibat avaient réitéré leur allégeance au Roi Mohammed V.

Au mois d’octobre de la même année, avec le retrait des troupes françaises, l’ALN (Armée de libération nationale) algérienne a assiégé Tindouf, la rendant algérienne, et chassant les populations qui refusaient de se plier à l’invasion.

Cette réalité que les dirigeants algériens refusent d’admettre, est pourtant retranscrite et les documents et preuves attestant la marocanité de Tindouf et de Colomb-Béchar, Hassi Beida, Gara Jbilat, Kenadsa, Touat, sont nombreux, autant dans les archives françaises que les archives nationales du Royaume, et les historiens peuvent en attester.

Ce n’est ainsi pas anodin que le régime algérien ait choisi de faire installer les camps des séparatistes du polisario dans la région de Tindouf, en leur laissant le soin de créer une sorte d’Etat parallèle à l’Etat algérien au sein même de ce qui est considéré aujourd’hui comme un territoire algérien.

Les militaires algériens et Ahmed Ben Bella craignant que le Maroc ne réclame ses terres au Sahara oriental, et que leur plan de division du Maroc avec le polisario n’aboutisse pas, ont trouvé la parade en laissant aux séparatistes le soin d’organiser leur milice et étendre leur pouvoir sur un territoire marocain à l’origine.

Par conséquent, ils prévoyaient déjà qu’en cas d’échec de leur plan, qu’ils allaient devoir céder le territoire aux séparatistes sans devoir perdre un territoire algérien.

La rédaction /Le7tv

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