LA FRANCE JOUE ET PERD…LES ÉTATS-UNIS SONT DEVENUS LES AMIS LES PLUS FIABLES DU MAROC
Alors que la vieille Europe dissimule, de moins en moins, son jeu pour contrecarrer les énormes avancées économiques du Maroc, le Royaume devrait en tirer les leçons et cimenter davantage ses relations avec des alliés fiables. Les États-Unis font partie des alliés traditionnels qui ne cessent de réitérer leur volonté de renforcer les relations diplomatiques avec le Maroc !…
Si quelque chose de bon doit ressortir de la dernière confirmation de l’ambiguïté et de l’ambivalence persistantes de l’Union Européenne concernant son « partenariat stratégique » avec le Maroc, ce devrait être le fait que le bloc Européen a une fois de plus accrédité l’idée que le Maroc doit dorénavant se concentrer à la fois sur la diversification de son réseau de partenaires et sur la consolidation des liens avec ses alliés traditionnels plus fiables et plus engagés comme les États-Unis !…
Les États-Unis, les amis les plus fiables du Maroc :
Là où l’UE a tâtonné et frustré Rabat au cours des deux dernières années, Washington a essentiellement rassuré le Maroc sur sa volonté d’approfondir un partenariat stratégique déjà solide avec Rabat.
Et pas plus tard que mercredi dernier, l’administration Biden a renouvelé la détermination des États-Unis à renforcer davantage les relations diplomatiques et la coopération bilatérale avec le Maroc à différents niveaux, y compris le commerce et la sécurité, entre autres.
Alors qu’elle visitait Rabat et terminait une série de réunions avec de hauts responsables marocains, la sous-secrétaire d’État américaine aux affaires des organisations internationales, Michèle Sison, a fait part de la volonté de son pays de renforcer les liens avec le Maroc.
Lors d’un point de presse à l’issue des entretiens avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Sison a réitéré le soutien des États-Unis au plan d’autonomie du Sahara Marocain comme la solution la plus « sérieuse, crédible et réaliste » pour mettre fin au différend sur la région du Sahara occidental.
Les relations entre Rabat et Washington ont atteint un tournant en décembre 2020, au lendemain de la proclamation de l’administration Trump annonçant la reconnaissance par les États-Unis de la pleine souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud.
La proclamation a été envoyée à 193 États membres de l’ONU en tant que document officiel du Conseil de sécurité traduit dans les six langues officielles de l’ONU.
Lors de sa visite au Maroc cette semaine, Sison a rappelé la nécessité de maintenir la coopération stratégique significative entre Rabat et Washington. En particulier, elle a attiré l’attention sur le leadership régional du Maroc dans la promotion de la paix et de la sécurité au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et dans le monde. Le Maroc abrite plusieurs agences de l’ONU, soulignant le leadership régional du pays et son engagement envers la diplomatie multilatérale, a-t-elle indiqué.
Respect mutuel sans ingérence ! :
Le renouvellement par Sison du soutien continu des États-Unis à la position du Maroc sur le Sahara et les réformes du développement est intervenu au milieu de l’ambiguïté des pays européens contestant la souveraineté du Royaume sur ses provinces du Sud.
Ces défis ont été intensifiés par l’adoption récente par le Parlement Européen d’une résolution hostile qui s’est ingérée dans les affaires intérieures du Maroc en mettant en doute les progrès du pays en matière de droits humains et l’indépendance de son pouvoir judiciaire.
Adoptée jeudi dernier par 356 voix pour, 32 contre et 42 abstentions, la résolution accuse notamment le Maroc de « harceler » et « intimider » les journalistes, militants et dissidents de la diaspora.
La résolution faisant suite à une série de querelles diplomatiques entre Rabat et Paris, de nombreux observateurs estiment que la France reste la seule puissance de l’UE à avoir joué un rôle dans le retour en arrière du Parlement Européen sur ses déclarations précédentes louant les réformes du Maroc sur un large éventail. de questions, y compris les droits de l’homme.
La dernière illustration en date de l’attachement de la France à sa mentalité néocoloniale est venue tout récemment après des propos controversés d’experts français sur la politique étrangère de la France en Afrique.
Une vidéo des deux experts français s’exprimant sur la politique de leur pays suggère que la négligence de la France a « permis au Maroc de se positionner comme un acteur affirmé en Afrique ». Pendant ce temps, la France a été critiquée dans une grande partie de l’Afrique francophone pour son « arrogance » et son attitude condescendante envers ses anciennes colonies.
En août de l’année dernière, le gouvernement malien a exhorté le président Macron à abandonner ses attitudes « néocoloniales et condescendantes » contre le Mali, soulignant que le président français et la France devaient « comprendre que personne ne peut aimer le Mali mieux que les Maliens ».
Soutien en demi-teinte de la France ! :
Tout en revendiquant son soutien traditionnel au Plan d’autonomie du Maroc et au développement du pays, la France continue d’adopter des positions ambiguës au sein de la communauté internationale.
« Salué dans les discours officiels, le « partenariat exceptionnel » entre la France et le Maroc est entaché par une montée des tensions autour des restrictions de visas, du Sahara Marocain et de la nouvelle iddyle d’Emmanuel Macron avec le junte militaire Algérien »
Les observateurs voient l’attitude de la France comme faisant partie du rejet par le pays européen du leadership et de l’influence croissants du Maroc dans différents domaines, y compris la sécurité.
Comme l’a dit l’analyste marocain de la politique étrangère Samir Bennis, « Dans l’imaginaire néocolonial de la classe dirigeante française, il est inconcevable que Paris traite Rabat comme un égal ».
La France est bien consciente de perdre sa prééminence ces dernières années du fait des partenariats diversifiés du Maroc.
Lors de sa visite au Maroc en décembre 2022, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a répondu aux questions à ce sujet mais a utilisé le jargon diplomatique pour cacher la frustration de son pays à l’idée de perdre sa position de principal investisseur étranger du Maroc.
En effet, après avoir été le plus grand investisseur étranger du Maroc pendant plus d’une décennie, la France a perdu sa position au premier semestre de l’année dernière au profit des États-Unis.
Selon les données de l’Office national marocain des changes, le Maroc a reçu 6,3 milliards de MAD (578 millions de dollars) d’investissements des États-Unis au premier semestre 2022, contre 5,6 milliards de MAD (513,7 millions de dollars) de la France.
Alors que tous les pays, y compris les États Européens, s’emploient à diversifier les partenariats, nombre d’entre eux sont conscients de la position géostratégique du Maroc, qui fait du Royaume une double porte d’entrée vers l’Afrique et l’Europe.
La rédaction /Le7tv (traduit de l’anglais – article de Morocco World News)