Aziz Akhannouch, donne les détails de la Politique du Gouvernement pour stimuler l’investissement
La Chambre des Représentants a tenu ce lundi 30 janvier une séance plénière consacrée aux questions de politique générale adressées au Chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch
Dans ce sens, Aziz Akhnnouch, a commencé son allocution en soulevant le rôle important que joue l’investissement dans la dynamisation de l’économie nationale et la promotion de l’emploi, ainsi que l’importance de la réforme de la politique de l’Etat en matière de promotion de l’investissement et la nécessité de l’adapter aux profondes mutations que connaît le Maroc à tous les niveaux, en application des orientations royales, qui érigent l’investissement en moteur du développement socio-économique.
Ainsi, Aziz Akhannouch a expliqué que dans un contexte mondial particulièrement marqué par l’incertitude économique, le Gouvernement fait face à la nécessité de positionner stratégiquement le Maroc.
Ainsi la conviction du Gouvernement réside dans le fait que derrière chaque crise, existe une opportunité, c’est pourquoi les membres du gouvernement sont mobilisés selon une dynamique intégrée visant à stimuler l’investissement national et étranger, étant donné que la stimulation de l’investissement est un point d’entrée majeur pour accélérer le décollage économique, créer des opportunités d’emplois et répondre aux enjeux économiques et sociaux et aux demandes des citoyens.
Aziz Akhannouch a affirmé que le Gouvernement a également bien conscience des défis auxquels sont confrontés les investissements au Maroc que ce soit en termes de faiblesse des rendements ou en raison du manque d’efficacité, malgré l’importance des budgets alloués à cela
Et d’ajouter : Ces éléments ont poussé le gouvernement à concevoir des solutions pratiques, réalistes et efficaces pour faire face à ces défis, afin de répondre aux exigences de nationales en matière d’investissement à court, moyen et long termes selon un plan cohérent qui découle des Hautes Orientations Royales, à mettre en œuvre dans le cadre du programme gouvernemental.
L’investissement jouant un rôle fondamental dans la reprise économique et la création d’emplois, notamment dans la séquence post- pandémique, le gouvernement s’est efforcé de renforcer le dynamisme de l’investissement public, malgré la conjoncture difficile, car il s’agit d’un pilier fondamental afin de relancer l’économie nationale et lui donner les moyens de redécoller dans la phase post-pandémique.
Ainsi, les exigences de la période dans laquelle le Maroc se trouve obligent à réorienter les politiques publiques et à construire un nouveau système pour l’économie nationale capable de résister aux fluctuations brutales et de réaliser un développement plus inclusif. C’est le moment de renforcer et relancer l’investissement privé, avant d’en faire le moteur du développement.
Dans ce contexte, le gouvernement a cherché -en renforçant l’investissement public- à consolider les fondements de l’État social, en investissant dans le capital humain, en poursuivant l’effort d’investissement dans le secteur de la santé et en activant le plan de réforme du système de santé, deux secteurs qui consomment ensemble environ un tiers du budget de l’Etat en 2023.
Au cours de l’année en cours, le gouvernement a augmenté le budget d’investissement public, pour atteindre 300 milliards de dirhams, alors qu’il était de l’ordre de 245 milliards de dirhams en 2022, soit une augmentation de 55 milliards de dirhams par rapport à l’année dernière, qui est l’augmentation la plus importante de son genre dans l’histoire de notre pays
Le Gouvernement est conscient du rôle de levier que l’investissement public est censé jouer en faveur de l’investissement privé, alors même qu’il cherche à adapter la politique de l’État en matière d’investissement aux transformations institutionnelles, économiques, sociales, environnementales et technologiques.
Le projet étant d’inverser la répartition actuelle de l’effort d’investissement de telle sorte que l’investissement privé, qui ne constitue aujourd’hui qu’un tiers de l’investissement total aujourd’hui, atteigne les deux tiers de l’investissement total en 2035, créant une sorte de parité entre investissement public et privé (50/50) d’ici 2026.
Ainsi, le Gouvernement a tenu à activer le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement en vue de consolider la position du Royaume en tant que destination d’investissement à la fois au niveau régional et international. Un ensemble de procédures et de mesures ont été mises en place afin de faire du déploiement de ce chantier un succès. Ainsi, une nouvelle vision pour le Fonds a été élaborée et ses domaines d’intervention ont été identifiés avec l’attribution de 45 milliards de dirhams en 2023 pour financer ses activités.
D’autre part, le Gouvernement a donné une forte impulsion aux travaux de la Commission d’Investissement, soucieux d’apporter un suivi régulier de ce comité, en raison du rôle important qu’il joue dans la facilitation des investissements et l’encouragement de l’initiative publique et privée.
Dans ce cadre, la Commission a tenu, jusqu’à la fin de l’année dernière, 7 réunions au cours desquelles plus de 84 projets de conventions et avenants ont été approuvés, d’une valeur supérieure à 67.6 milliards de dirhams, ce qui contribuera à créer plus de 10 250 emplois directs et 33 418 emplois indirects. Ce bilan, en termes d’importance des fonds financiers alloués, ainsi que de nombre d’emplois créés, est très positif et encourageant, compte tenu des circonstances que nous vivons, et il reflète également les efforts du gouvernement à cet égard pour améliorer l’attractivité de notre économie nationale.
Le Chef du Gouvernement a par la suite affirmé que le Maroc est dans une dynamique d’ouverture économique et de développement, soutenues par des stratégies sectorielles dynamiques grâce auxquelles il a obtenu des résultats positifs, dont :
1 – Au niveau de l’industrie automobile : les exportations du secteur ont franchi pour la première fois le seuil des 100 milliards de dirhams en fin d’année, soit une hausse de 35% par rapport à la même période l’année dernière.
Le gouvernement travaille à développer l’industrie automobile à un rythme soutenu, dans le but de faire du Maroc la plateforme la plus compétitive au monde, et de doubler la création d’emplois au profit de notre jeunesse.
Dans ce cadre, nous travaillerons avec les industriels sur 3 axes principaux : l’insertion locale pour développer de nouveaux métiers, la décarbonation de la production par l’utilisation des énergies renouvelables, et l’intégration du capital marocain dans cette industrie de pointe.
2- Au niveau de l’industrie aéronautique : Cette industrie connaît un développement important et rapide grâce aux directives royales, ce qui a permis de faire de notre pays une destination pour les investisseurs dans l’industrie aéronautique, notre pays se classant au 15ème rang en termes d’investissements au niveau international. Les exportations du secteur ont également enregistré une hausse de 40% à fin novembre 2022 par rapport à la même période en 2021.
Le gouvernement travaille à accélérer le rythme de développement industriel du secteur, en renforçant l’intégration locale en développant les chaînes de production et les activités prioritaires et en développant de nouveaux systèmes technologiques pour renforcer la position de notre pays en tant que destination de premier plan pour le secteur mondial de l’aéronautique en s’appuyant sur les jeunes compétences marocaines.
3- D’autre part, les industries chimiques et semi-chimiques occupent une place éminente dans l’économie de notre pays, grâce à la présence équilibrée de l’Office Chérifien des Phosphates, leader mondial de la chimie des phosphates, car notre pays occupe une position éminente sur le marché des engrais, car sa capacité de production a triplé, ce qui en fait l’un des plus grands producteurs et exportateurs d’engrais phosphatés au monde.
Afin de renforcer les opportunités d’investissement dans le domaine, le gouvernement s’est efforcé de signer en décembre dernier un protocole d’accord avec le groupe OCP relatif au Programme d’Investissements Verts pour un coût total estimé à 130 milliards de dirhams sur la période 2023-2027, avec le objectif d’atteindre un taux d’insertion locale pouvant atteindre 70%, en plus d’accompagner 600 entreprises industrielles marocaines et de créer 25 000 emplois directs et indirects.
Ce programme repose également sur l’augmentation des capacités de production d’engrais avec un engagement à atteindre la neutralité carbone avant 2040, en s’appuyant sur le potentiel unique des énergies renouvelables.
4- De même, l’industrie pharmaceutique est un secteur industriel porteur qui permet à notre pays d’occuper le second rang sur continent africain et grâce auquel le Royaume a pu subvenir à ses besoins en médicaments grâce à l’industrie nationale, laquelle sera développée afin d’accompagner le doublement attendu du nombre de transactions dans le secteur de la santé, grâce aux réformes que nous engageons.
Le Gouvernement aspire à renforcer la souveraineté sanitaire du Royaume, afin d’assurer la continuité de l’approvisionnement en médicaments et produits médicaux essentiels, et à contribuer au succès des chantiers relatifs à la couverture sanitaire universelle en fournissant des médicaments génériques, en améliorant leur accès et en encourageant fabrication locale de médicaments.
Dans ce cadre, un projet de loi portant création de l’Agence marocaine du médicament et des produits de santé a été approuvé, qui contribuera à renforcer les investissements dans le secteur pharmaceutique afin d’assurer la souveraineté du médicament et la disponibilité des médicaments et des produits de santé.
5- Le Gouvernement s’emploie également à développer le secteur de l’outsourcing de manière à créer des conditions appropriées pour attirer les entreprises travaillant dans ce secteur, compte tenu des compétences disponibles dans notre pays et des opportunités d’emploi qu’il offre. Le domaine de l’outsourcing contribue à la création de 120 000 opportunités d’emploi, et contribue à 14 milliards de dirhams de la valeur des exportations.
6- En ce qui concerne l’agriculture et les industries agroalimentaires, le Gouvernement continue de promouvoir l’activité agricole et les activités liées pour les rendre plus attractives pour les investisseurs, dans le cadre de la stratégie « Green Génération ».
Le Gouvernement cherche également à contribuer à la valorisation des filières agricoles, créer de nouveaux emplois pour un grand nombre de jeunes, et développer les industries agro-alimentaires et de transformation. Pour suivre le nouveau plan de développement et la politique agricole et alimentaire du pays, qui donne la valeur d’exportation du produit national et est conforme à l’approche du Maroc en matière de sécurité alimentaire.
Cette stratégie a permis de relever le volume des exportations du secteur agricole, de la pêche et des industries alimentaires pour dépasser le seuil des 80 milliards de dirhams au cours de l’année 2022, soit une hausse de 21%, par rapport à l’année précédente.
7-. En plus de tout ce qui a été mentionné précédemment, l’ambitieux programme du gouvernement que représente le label « Made in Morocco » a vu l’émergence de 1 402 projets d’une valeur totale d’investissement de 52,5 milliards de dirhams, qui fourniraient 310 000 emplois directs et indirects.
Au premier rang des activités visées par ces projets figurent les industries agro-alimentaires (26%), les industries chimiques et semi-chimiques (20%), les industries mécaniques et métallurgiques (12%) et les industries textiles (12%).
Grâce à cela, le gouvernement a pu – valeur octobre 2022 – créer plus de 109 151 emplois et augmenter la valeur des exportations industrielles, qui a atteint – sur la période janvier-novembre 2022- un niveau record d’environ 339 milliards de dirhams, soit une augmentation de 35% par rapport à la même période l’an dernier. La signature de 359 conventions d’une valeur totale d’investissement estimée à 42,8 milliards de dirhams, devrait créer environ 119 836 emplois directs.
Promulgation de la nouvelle Charte d’Investissements, en application des directives de Sa Majesté, en seulement neuf mois après le début de son mandat. Après plus de 22 ans d’attente, la nouvelle charte a vu le jour en s’appuyant sur une approche participative et de convergence, impliquant toutes les composantes du gouvernement et les acteurs économiques, mobilisés autour de l’intérêt suprême de la patrie.
Les principaux objectifs de cette charte se peuvent se résumer dans la création d’emplois durables, la réduction des disparités entre les régions et les préfectures du Royaume en vue attirer les investissements, l’orientation des investissements vers les secteurs prioritaires et les métiers d’avenir, l’amélioration de l’attractivité du Royaume afin d’en faire un pôle continental et un pôle international pour les investissements directs étrangers, et encourager les exportations des entreprises nationales au niveau international, en plus d’encourager le remplacement des importations par la production locale, d’améliorer le climat des affaires et de faciliter le processus d’investissement.
A travers cette charte, le gouvernement fait le pari de consacrer la dimension régionale et de renforcer la politique de décentralisation administrative en qualifiant les CRI pour assumer leurs missions majeures de développement et en transformant les conseils régionaux en véritables pôles d’investissement et d’emploi, comme l’implique la nouvelle charte des investissements, Le niveau régional dans la ratification des conventions d’investissement.
La nouvelle charte repose également sur l’adoption d’une gouvernance unifiée pour activer l’investissement, qui garantit l’efficacité dans toutes les mesures qui seront prises pour développer et encourager les investissements à travers le Comité National des Investissements.
Pour que cette charte atteigne les objectifs recherchés, un système de financement innovant a été adopté, basé sur des systèmes d’aide à l’investissement qui comprennent un régime de base et une réglementation particulière. Ces systèmes incluent tous les types d’investissements, petits ou grands, et toutes les des territoires sans exception, pour une croissance économique juste et globale, verte et durable. Ce protocole constitue une transition qualitative des investissements par leur institutionnalisation et le suivi de leurs résultats, et ce afin de rompre avec les programmes et mécanismes antérieurs qui manquaient de clarté et de transparence.
Ce nouveau statut prévoit trois formes de subventions :
Subventions à l’investissement solidaire : liées à des projets spécifiques en termes de coût et de nombre d’emplois durables crées, lesquelles seront déterminées par un texte réglementaire,
Subventions territoriales à l’investissement accordées aux projets d’investissement réalisés dans la sphère d’influence territoriale des régions, dans le but de réduire les disparités spatiales entre les régions et préfectures du Royaume ;
Subventions sectorielles allouées aux projets d’investissement réalisés dans les secteurs d’activités prioritaires
Une réglementation spécifique sera mise en place à destination des projets d’investissement à caractère stratégique pour les très petites, petites et moyennes entreprises, et ce afin d’encourager les entreprises marocaines à avoir une présence internationale.
Par ailleurs, le Gouvernement travaille à l’élaboration d’une nouvelle feuille de route relative à l’amélioration du climat des affaires, en coordination avec tous les acteurs des secteurs public et privé, à l’horizon 2026.
Cette feuille de route inclura une nouvelle génération de réformes liées à aux domaines suivants : simplification et digitalisation des démarches administratives, amélioration de l’accès au foncier et aux zones industrielles, développement de nouveaux outils pour obtenir des financements et amélioration de l’accès aux commandes publiques afin d’en faire un levier de développement économique et de favoriser l’innovation et la culture entrepreneuriale.
La feuille de route repose également sur trois grands piliers :
L’amélioration des conditions structurelles de l’environnement des affaires, par le renforcement du cadre légal, l’amélioration de la digitalisation du parcours de l’investisseur et la mise en place de mécanismes de coordination et de suivi,
L’accompagnement de la transformation de l’économie nationale et le renforcement de sa souveraineté en mobilisant des mécanismes de financement innovants et en améliorant l’accès aux infrastructures et à l’énergie durable
Création d’un environnement propice à l’entrepreneuriat et à l’innovation tout en renforçant le potentiel et la performance du capital humain.
Nouvelles vision pour les CRI : à travers la mise en œuvre de cette réforme, quatre ans après la promulgation de la loi portant réforme de ces centres, avec l’objectif d’en faire un acteur clé dans la stimulation de l’investissement, l’accompagnement global des entreprises et la contribution à la relance de l’investissement au niveau régional.
Dans le cadre de cette réforme, les CRI Les centres régionaux d’investissement seront sous la responsabilité directe du Chef du Gouvernement. Ce dernier déléguera certains de ses pouvoirs qui leur sont liés au Ministère Délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Evaluation des Politiques publiques, tandis que les Gouverneurs assumeront des tâches de coordination selon le nouveau concept, et se verront accorder le droit de revoir les décisions rendues en cas de rejet de tout investissement ou projet.
Marchés publics : Dans le cadre de l’encouragement des investissements nationaux et étrangers et de la relance de l’économie, le gouvernement a approuvé le projet de réforme des marchés publics, car il s’agit de l’un des principaux piliers de l’établissement d’un État de droit et de la construction d’une économie et de finances publiques saines.
Ce décret vise à adopter un système unifié de passation des marchés publics qui intègre tous les intérêts de l’Etat, des collectivités territoriales et de leurs organes affiliés, ainsi que des établissements publics et personnes morales de droit public, afin de donner une vision plus claire des marchés publics aux opérateurs économiques, en plus de renforcer la préférence nationale pour les marchés publics, et de développer la gestion des marchés publics à travers de nouveaux mécanisme pour projets innovants ou complexes.
« Puisque l’investissement est l’affaire de toutes les institutions et du secteur privé, nous insistons sur la nécessité de mobiliser tout le monde, et de faire preuve de responsabilité, pour faire avancer ce secteur crucial du progrès du pays. » (Fin du discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI)
« Il est nécessaire de rappeler les directives royales appelant à faciliter l’accès des investisseurs aux marchés et services publics, ce qui nous oblige à dépasser l’approche traditionnelle dans la réponse aux demandes d’investissement, dont le retard peut conduire à l’abandon du projet d’’investissement. Aussi, le gouvernement fait le pari de l’amélioration de la qualité des services publics comme levier pour faciliter et simplifier les procédures, développer les services publics et améliorer leur qualité pour faciliter le processus d’investissement, et encourager investisseurs à choisir le Maroc comme destination de leur projet d’’investissement, ce qui aura in fine un impact positif sur le marché du travail dans les différentes régions du Royaume. »
Déploiement des exigences de la loi n° 55.19 relative à la simplification des procédures et procédures administrative
Aussi, Le Gouvernement, en coordination avec les CRI, s’est également efforcé d’identifier les procédures dont les investisseurs ont le plus besoin, dans le but d’accroître la performance et l’efficacité du service public, afin de permettre à l’investisseur d’obtenir des décisions administratives dans les meilleurs délais dans un cadre transparent et unifié au niveau national. Dans ce contexte, le nombre de procédures que le gouvernement a simplifiées, en coordination avec les centres régionaux d’investissement, a atteint 22 procédures administratives, ce qui réduit de 45% en moyenne le nombre de documents exigés des investisseurs.
Le Gouvernement s’emploie à accélérer le rythme de la transformation numérique, à mettre l’administration au service de l’utilisateur, en contournant l’approche fragmentée des projets d’information, et à parvenir à un système efficace, transparent et ouvert qui suit le rythme de la croissance économique rapide.
Toujours dans le cadre des réformes accompagnant l’amélioration du climat des affaires et en vue d’attirer les investissements, le gouvernement parie sur la pleine activation du pacte de décentralisation, en lien avec la réalisation du développement, à travers ce qu’il garantit comme étant un système administratif et comme une forme d’administration flexible en matière d’incitation à l’investissement, comme l’exige l’engagement du développement de la gestion décentralisée de l’investissement, ce à quoi le Maroc a procédé en promulguant la Charte de la décentralisation administrative.
Les petites et moyennes entreprises : « Nous sommes fermement convaincus de l’importance des petites et moyennes entreprises dans la contribution de la relance économique, car le gouvernement attache une importance particulière à cette question, à travers un ensemble de mesures visant à fournir un environnement approprié à leur développement en raison de leur grande importance dans la réalisation d’un développement économique et social durable et intégré, sachant qu’elles assurent 73,7% des emplois du secteur privé national. »
Un ensemble de mesures exceptionnelles en vue d’atténuer les effets des prix élevés et de la rareté des matières premières sur les obligations contractuelles des contractants dans le cadre des marchés publics, afin d’assurer la continuité de leur activité et de leur compétitivité, et pour mener à bien les projets contractuels.
Afin de répondre aux difficultés rencontrées par les petites entreprises afin accéder au financement, et en réponse aux directives royales relatives à l’encouragement de l’investissement et de l’emploi, notamment des jeunes, le gouvernement a lancé le programme « Forsa », comme un programme ambitieux et innovant qui vise à ouvrir la voie aux entrepreneurs et à leur assurer un accès juste et équitable aux fonds et à l’expertise nécessaires.
Afin de s’engager dans le dynamisme entrepreneurial, la création d’emplois et le renforcement de l’économie nationale, environ 18 000 projets ont été sélectionnés, et la formation et des étapes d’accompagnement ont été lancées et 10 000 projets ont reçu une première tranche d’accompagnement. Le gouvernement est déterminé à poursuivre ce programme pour atteindre les objectifs fixés.
Parallèlement, le gouvernement s’est efforcé de relever le plafond des garanties dans le cadre des offres de financement destinées aux petites et moyennes entreprises et de rééchelonner les prêts « Oxygène » et « Iqla3 » pour une période pouvant aller jusqu’à 3 ans.
Opportunités d’emploi : le gouvernement a œuvré à travers le programme « Awrach » à offrir des contrats de travail à environ 101 700 bénéficiaires (dont 26% de femmes) à travers l’implication de plus de 5 200 associations. Le gouvernement poursuivra la mise en œuvre de ce programme réussi au cours de l’année 2023.
Logistique : le Gouvernement s’est efforcé de poursuivre l’activation du plan national de développement des zones logistiques dans diverses régions du Royaume
Ainsi, des travaux ont été menés pour préparer 8 schémas directeurs de zones logistiques dans 8 régions, Et sa ratification au niveau local, sans oublier la signature par les différentes parties concernées des accords relatifs aux schémas régionaux de ces régions.
Le Gouvernement s’emploie également à soutenir le développement des zones d’activités économiques et industrielles au niveau des différentes régions du Royaume, puisque 37,5 millions de dirhams ont été programmés pour créer et réhabiliter des zones industrielles dans chacune des régions de Jerada, Guercif et Marrakech. Par ailleurs, 22 millions de dirhams ont été programmés pour des zones industrielles en cours d’étude ou d’achèvement, dans les régions de Jerada et Settat.
Le Gouvernement s’emploie à créer, agrandir et réhabiliter environ 22 nouvelles zones d’accélération industrielle dans 8 régions, sur une superficie estimée à 1 400 hectares, sans compter le lancement du projet de pôle agricole en province de Larache.
« En conclusion, nous réaffirmons que nous, en tant que gouvernement, prenons très au sérieux la question de la stimulation de l’investissement, forts de notre conviction que l’investissement est la principale porte d’entrée pour accélérer le décollage économique, entrer dans les rangs des pays émergents, et qu’il est le premier moyen d’améliorer les possibilités d’emploi pour les jeunes et de répondre aux demandes économiques et sociales multiples et renouvelées des citoyens.
Par conséquent, nous travaillerons avec diligence pour investir toutes les capacités dont regorge notre pays, y compris le capital naturel, le capital immatériel, une position géostratégique et un marché intérieur. Dans ce contexte, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour engager les réformes nécessaires pour relancer l’investissement.
L’engagement du Royaume dans une nouvelle dynamique de réformes structurelles et le lancement d’une génération moderne de grands chantiers et d’engagements n’a d’égal que la nécessité de réunir les conditions nécessaires à un véritable décollage, un décollage qui exige de chacun, un gouvernement, un parlement, des entreprises et des citoyens, à se mobiliser de façon responsable pour assurer un rythme de développement à la hausse et réduire la sévérité des chocs extérieurs dont le monde a été témoin ces derniers temps.
Cette session constitutionnelle a constitué une occasion renouvelée pour vous informer, Mesdames et Messieurs les députés, de la performance générale des différents services de l’Etat et de leurs partenaires en matière d’investissement, d’évaluer l’état d’avancement de la mise en œuvre des objectifs qui nous avons pris sur nous à travers le contenu du programme gouvernemental, qui a atteint un résultat très honorable et des caractéristiques d’avenir.
Avec la nécessité de souligner l’engagement du gouvernement à compléter les outils nécessaires pour assurer un démarrage effectif dans ce domaine, avec ce qui l’accompagnera, si Dieu le veut, en termes d’accompagnement des réformes pour renforcer les mécanismes d’attraction des investissements nationaux, de sécurisation juridique et de qualification ressources humaines.
Au final, il ne fait aucun doute que l’orientation optimale des ateliers d’investissement, tant publics que privés, constituera un tournant décisif pour préserver la pérennité de l’approche réformatrice que nous souhaitons pour notre pays, car c’est l’effort stratégique qui établira les pierres angulaires d’un Maroc avancé, plus digne, juste et équitable, dans le cadre d’un État social, solidaire et inclusif. »