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Résolution du Parlement Européen sur la liberté des médias au Maroc: Le Conseil National de la Presse réagit

Dans un communiqué, le Conseil national de la presse (CNP) a commenté le vote par le Parlement européen d’une résolution qu’il qualifie « d’hégémoniste et qui renvoie à un passé révolu »

Dans son communiqué, le Conseil national de la presse (CNP) rappelle que la condamnation des trois journalistes concernés par le vote du Parlement européens « n’a aucun lien avec leur métier« . Il dénonce également le fait que le texte voté par l’instance européenne généralise les propos « sur tous les journalistes« , et estime que les parlementaires se sont reposés sur des rapports provenant d’organisation ouvertement hostiles au Maroc, ignorant ainsi les différents rapports produits par les institutions marocaines. « Il n’est pas possible de rester silencieux face à cette dénigration intentionnée envers des institutions représentées par le peuple marocain« , peut-on lire dans le communiqué.

« Le contenu de la résolution du Parlement européen révèle des jugements tout faits contre le Maroc. D’une part, il considère que tout ce qui est émis par son autorité judiciaire est corrompu ou injuste. D’autre part, ce même contenu repose sur des rapports d’organisations étrangères, et dénonce le recours des autorités marocaines à la justice espagnole, contre un journaliste originaire de ce pays qui prétendait avoir fait l’objet de d’espionnage électronique de la part du Maroc […], ce qui est vraiment surprenant, selon la logique des rédacteurs de la résolution et de ceux qui ont voté en sa faveur« .

Dans ce contexte, le CNP exprime sa grande surprise vis-à-vis de la méthodologie avec laquelle la résolution a traité les affaires portées devant la justice marocaine. Le texte « a adopté un point de vue unilatéral, qui a été promu par des organisations étrangères dont la crédibilité est contestée même par des parties européennes« . Aucune considération n’a été portée non plus aux personnes qui ont déposé ces plaintes qui n’ont pas été consultées, mais qui ont été considérés en tant que « complices« , poursuit le CNP. « De même, le Parlement européen doit respecter le droit des plaignants à saisir la justice […] d’autant plus que les accusations de viol et d’agression sexuelle reçoivent une attention particulière de la part des instances et des pays européens. »

Le CNP s’étonne par ailleurs du timing choisi par le Parlement européen pour évoquer « des affaires qui remontent à 2021 et à début 2022« , alors que le Royaume vit une période stable qui ne nécessite aucune ingérence politique étrangère, que ce soit dans le respect des droits des journalistes ou des droits de l’Homme. Et d’ajouter qu’au Maroc « chaque camp défend acharnement ses positions, le journalisme critique les autorités et autres institutions et personnalités, et exige des réformes dans le cadre du débat national et dans un système de pluralisme d’opinion et de droit à la différence« .

« Et si le Parlement européen considère qu’il a le droit d’exercer cette ingérence flagrante et inacceptable, il continue d’ignorer explicitement les terribles abus contre les journalistes, contre la liberté de la presse et la liberté d’expression dans de nombreux autres pays, y compris en Afrique du Nord« .

Pour toutes ces raisons, le Conseil national de la presse considère que la résolution du Parlement européen n’a rien à voir avec les droits de l’Homme, mais représente une tentative désespérée de pression diplomatique sur le Maroc, pour servir un agenda géostratégique, au profit de certaines parties européennes, « encore nostalgiques de l’hégémonie et du passé révolu« .

La rédaction /Le7tv

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