Le Maroc, le Togo et le Sénégal dénoncent « des coûts exorbitants » lors des transferts de fonds vers l’Afrique

Le Ministre Togolais des Affaires Étrangères, Robert Dussey, a déclaré durant l’ouverture du Forum de Rabat sur la réduction des coûts de transferts de fonds de la diaspora africaine, que ces derniers représentent entre 7 et 8% du PIB de l’Afrique, et atteint même 20% dans certains pays. 

Il regrette cependant que certaines régions du monde, dont notamment l’Afrique, demeurent toujours victimes de coûts de transfert très élevés par rapport à la moyenne. « Ces transferts sont astreints à des taux exorbitants et les retenus pratiquées par les organismes de transfert peuvent atteindre 15%, représentant ainsi quelques 1,6 milliards d’euros de manque à gagner pour le continent africain » a-t-il souligné. La Banque mondiale a estimé dans ce sens que la réduction des frais de transfert de 2% pourrait se traduire par un gain de 12 milliards de dollars d’économies annuelles au profit de la diaspora provenant des pays à revenu faible ou intermédiaire.

De son côté, le Ministre des Affaires Étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita a souligné la nécessité de passer du plaidoyer à la prise de mesures concrètes dans le but d’atteindre l’objectif de réduction du coût des transferts des expatriés africains, dévoilant les recommandations du Forum de Rabat iront dans ce sens.

Nasser Bourita a souligné la nécessité de travailler pour résoudre le problème des coûts des envois de fonds, y compris le recours à des canaux numériques et intégratifs innovants, et de développer un cadre législatif approprié.

La Ministre Sénégalaise des Affaires Étrangères, Annette Seck, dont le pays préside l’Union africaine, a indiqué que les recommandations du Forum de Rabat seront adoptées par l’Union afin de chercher à réduire les coûts des transferts de fonds vers le continent.

La rédaction /Le7tv