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Liberté de la presse : Le régime militaire Algérien fait taire la dernière radio libre du pays !

L’arrestation d’Ihsane Elkadi et la mise sous scellés des locaux de Radio M et du site d’infos Maghreb Émergent signent un nouveau tour de vis du pouvoir militaire contre la liberté des médias !…

Ihsane Elkadi savait les risques qu’il prenait en Algérie, mais il refusait de se coucher. Déjà plusieurs fois arrêté par la redoutée Direction générale de la sécurité intérieure, relâché mais sous le coup de plusieurs procédures judiciaires, le directeur de Radio M et du site d’infos Maghreb Émergent a été de nouveau interpellé.

Cette fois, les agents de la DGSI ont débarqué en pleine nuit, samedi, à son domicile de Zemmouri, une petite ville à 45 km d’Alger. Il a été emmené à la caserne d’Antar, où sont souvent interrogés les journalistes coupables… d’articles qui dérangent.

Ihsane Elkadi a ensuite été transporté au siège de Radio M et de Maghreb Émergent, à Alger, pour une perquisition. Les locaux ont été placés sous scellés, inaccessibles désormais à l’équipe de journalistes, ce qui indique que les autorités ont décidé d’en finir avec l’un des derniers médias libres d’Algérie.

On ignore toujours ce qui est reproché précisément à Ihsane Elkadi. Un article de Maghreb Émergent sur le soutien de l’armée à un second mandat du président Abdelmajid Tebboune ? Ou son dernier tweet où il met en doute la parole du chef de l’État sur la restitution au Trésor public de 20 milliards de dollars par des oligarques proches de son prédécesseur Bouteflika ?

Seule certitude : les militaires, qui détiennent la réalité du pouvoir, sont engagés dans répression tout azimuts contre ceux qu’ils considèrent comme des soutiens du Hirak. Le puissant mouvement de protestation populaire à l’origine du départ de Bouteflika (2019) a été toléré jusqu’à ce qu’il conteste la prééminence de l’armée. Il a brutalement été mis au pas par le pouvoir, bien aidé par la pandemie du Covid.

La quasi-totalité des médias sont désormais sous contrôle, soit parce qu’ils dépendent financièrement de l’État, soit parce qu’ils sont asphyxiés par les dettes ou des procédures judiciaires. Les journalistes qui ne comprennent pas passent par la case prison. Jusqu’à l’absurde : En octobre dernier, un journaliste, a été placé en détention à la suite d’un article sur le renvoi de dattes par l’Union Européenne, en raison de la présence de pesticides !…

La rédaction /Le7tv

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