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Industrie d’armement : Le Maroc entre « le club fermé », des fabricants d’armes et munitions militaires 

Le Maroc va commencer à fabriquer des armes et des munitions prochainement, selon le programme annoncé par le ministre délégué à l’Administration de la Défense Nationale, Abdellatif Loudiyi, devant la Commission des Affaires Étrangères à la Chambre des Représentants. 

La création d’une industrie d’armes au Maroc lui permettra de « renforcer l’indépendance progressive du Royaume » en matière d’armement et « la création de postes d’emploi », a indiqué Abdellatif Loudiyi, lors de l’examen du projet du budget 2023 de son département devant la Chambre des représentants.

Le département de la Défense compte aller progressivement, en commençant par la maintenance, la fabrication de munitions puis de drones qui seront en mesure de mener des opérations de surveillance, de renseignement et d’attaque.

Pour ce faire, le Maroc va déjà commencer par créer deux unités notamment pour la maintenance sur place des équipements acquis par les Forces armées royales (FAR) et pour la fabrication de drones.

Un partenariat avec le groupe aérospatial belge Orizio a été signé en octobre pour la création d’un centre de maintenance d’avions militaires à l’aéroport de Benslimane qui portera le nom de Maintenance Aero Maroc et qui sera destiné à faire la maintenance des F-16 acquis par les FAR ainsi que des hélicoptères.

L’ambition d’indépendance du Maroc en matière de défense, avait déjà été annoncée en 2019 par Abdellatif Loudiyi et a commencé à se concrétiser depuis les visites de responsables sécuritaires et de défense israéliens au Maroc qui, n’ont pas montré de réticences pour le transfert de technologie et de savoir-faire.

En novembre 2021, lors de la visite du ministre israélien de la Défense Benny Gantz à Rabat, un protocole d’accord militaire « sans précédent » avait été signé, avait affirmé le ministre israélien. L’accord « avec tout ce que cela implique », porte entre autres sur des projets communs comme la création d’une industrie de la défense bilatérale, et des autorisations d’exportations d’armes fabriquées en Israël vers le Maroc.

Depuis cette signature, le Royaume a fait l’acquisition du système de défense aérienne et anti-missiles Barak MX (contrat à 500 millions de dollars), une flotte de drones destinés à la surveillance, et d’intercepteurs de drones Skylock.

Un deuxième accord militaire a été signé au même moment, et il consacrait la mise en place de commissions mixtes militaires, d’exercices d’interopérabilité entre les Forces Armées Royales et le Tsahal, de participation à des exercices internationaux.

A noter qu’au titre du projet de loi de finances (PLF) 2023, le budget sectoriel de la défense a été arrêté à quelque 62,6 milliards de dirhams, soit 5,2% du produit intérieur brut (PIB) du Maroc. Ledit budget a été approuvé à la majorité par la commission affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des Marocains résidant à l’étranger (MRE) à la 1ère chambre.

La rédaction /Le7tv

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