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Abderrazzak Laassel : « Le lien entre le terrorisme et le séparatisme doit être affronté par des partenariats efficaces » ! 

Le Royaume du Maroc est fermement convaincu que le lien entre le terrorisme et le séparatisme doit être affronté par des partenariats efficaces en s’appuyant sur les structures existantes, a affirmé jeudi à Nairobi, l’ambassadeur de Sa Majesté le Roi au Kenya, Abderrazzak Laassel.

Intervenant à l’occasion d’un séminaire sur le lien entre le terrorisme et le séparatisme, organisé à l’Université de Nairobi, le diplomate marocain a expliqué que ce lien pourrait être fragilisé par le renforcement des synergies et la fédération des efforts sur le continent africain aux niveaux national, sous-régional et régional, en prenant en compte les exigences et les spécificités des pays.

Le Royaume, sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, déploie des efforts inlassables pour combattre les causes profondes de l’extrémisme et du terrorisme, en éliminant la marginalisation et l’exclusion et en luttant contre le changement climatique et les menaces à la sécurité alimentaire, a souligné M. Laassel, faisant observer que la vision royale repose sur l’idée d’un engagement global à différents niveaux, prêtant main forte et accompagnant les pays africains frères dans les différentes étapes de la réalisation de la sécurité et du développement.

Ces actions se sont manifestées à travers la participation du Royaume aux forces onusiennes de maintien de la paix déployées en Afrique et la contribution effective à la lutte contre le terrorisme, à travers une approche globale et innovante visant à éliminer le terrorisme et le séparatisme à sa source, y compris la formation des imams et les morchidines, qui profitent aussi aux États africains frères, a-t-il illustré.

Le Maroc, qui a toujours veillé au respect de l’intégrité territoriale des États, continuera d’appeler à un environnement international caractérisé par le respect de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale, de la sécurité et la stabilité, a dit le diplomate marocain.

Le Maroc a toujours cru que la lutte contre ce fléau nécessite une volonté collective, ainsi qu’une action solide et concertée, a-t-il poursuivi, ajoutant que Rabat a toujours mis l’accent sur l’importance du rapport “paix, sécurité et développement” comme levier important d’intégration.

Le nombre croissant d’individus passant des groupes séparatistes aux groupes terroristes et vice-versa est une tendance inquiétante, a prévenu M. Laassel, notant que ces individus sont généralement financés, hébergés, soutenus et armés par des pays voisins qui favorisent la propagation du terrorisme et compromettent davantage la paix et la sécurité régionales.

La région sahélo-saharienne est une zone majeure d’activités illicites et un corridor de transit vers différentes parties du monde pour les armes légères et la drogue, où le « polisario » est un exemple concret de trois agendas qui se chevauchent : celui du terrorisme, du séparatisme et du crime organisé, a-t-il déploré, soulignant que les liens entre les membres du groupe armé terroriste du « polisario » et les mouvements islamistes radicaux remontent aux années 1980.

A cet égard, l’ambassadeur a rappelé que l’ancien ennemi public numéro 1 au Sahel est un pur produit du groupe armé « polisario », précisant qu’Abu Walid al-Sahrawi, de son vrai nom Lahbib Ould Abdi Ould Said Ould El Bachir, a quitté les camps de Tindouf en 2010 et a créé et rejoint plusieurs organisations terroristes responsables d’un nombre d’attaques terroristes et d’enlèvement dans différents pays de la région.

Ce séminaire, qui s’inscrit dans le cadre du cycle de conférence « Dialogues panafricains », a permis aux panélistes de faire le point sur les enjeux liés au terrorisme et au séparatisme et mener une réflexion sur la conception des actions que peuvent entreprendre les pays africains pour mettre fin au séparatisme et aux actes de terrorisme qui sévissent dans de nombreux pays et régions, notamment en Afrique du Nord, au Sahel, dans la Corne de l’Afrique, et se propagent désormais également en Afrique australe.

Les participant à cette rencontre ont souligné que des menaces telles que la prolifération des organisations terroristes et des mouvements séparatistes s’ajoutent aux conflits traditionnels et aux nouvelles formes de menaces non conventionnelles, faisant peser des risques majeurs sur la stabilité de l’Afrique, et remettant ainsi en cause l’unité et la souveraineté des Etats africains.

La rédaction /Le7tv

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