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MUSTAPHA TOSSA : « ALGER EST DANS LE VISEUR DE WASHINGTON » !

Ce qui était un scénario de science-fiction devient une réalité politique. Le régime Algérien est dans le collimateur de l’administration Américaine. Les Sénateurs Républicains et Démocrates demandent l’imposition de sanctions au régime Algérien pour le punir de son soutien à l’aventure militaire Russe en Ukraine.

Même le récent scandale des crânes des moudjahidines algériens, dont une grande partie s’est avéré être Fake, remis par la France en signe de réconciliation et dégoupillé par le très sérieux New York Times, n’est pas à éloigner de cette ambiance. être coupé au couteau. entre l’administration américaine et le régime algérien.

L’ambiance américaine à l’égard de l’Algérie n’est pas à prendre à la légère. Dans sa confrontation militaire avec Vladimir Poutine, Washington compte ses amis et identifie ses alliés.

Et les Américains viennent de se rendre compte qu’il existe un pays en Afrique du Nord, qui non seulement participe aux manœuvres militaires avec les Russes, mais s’active également à alimenter leur machine de guerre en achetant compulsivement leurs armements. . Sans parler de sa politique gazière à l’égard des alliés européens, qui pourrait être confondue avec un chantage politique destiné à accroître la pression de Moscou sur le voisinage européen.

Aux yeux des Américains, Alger est une flèche dans l’arsenal russe. Par ailleurs, le positionnement obscur du régime algérien à l’égard de la force paramilitaire russe Wagner et de son activisme en Afrique, en dit long sur la complicité du régime algérien avec l’agenda géostratégique de Vladimir Poutine.

Dans la séquence actuelle, le régime algérien est appelé à faire des choix qui peuvent sembler douloureux : soit revoir ses alliances internationales jusqu’à renier son intimité avec les Russes et normaliser ses relations avec ses voisins, soit persister dans ces choix et diriger le risque de devenir un État voyou, un titre peu enviable qu’il partagera avec l’Iran et la Corée du Nord.

A ce jour, aucun signal n’est venu indiquer un changement de stratégie de la part du régime algérien. Les manœuvres militaires avec les Russes sont maintenues, comme la visite du président algérien Abdelmajid Tebboune. Tout aussi insistante est la nouvelle alliance politique et militaire que le régime algérien conçoit et met en pratique avec l’Iran, ennemi déclaré du monde libre et du monde arabe.

Les menaces de sanctions américaines visent notamment les généraux algériens qui ont été impliqués dans d’importants contrats d’armement avec la Russie et qui participent aujourd’hui à alimenter la machine de guerre russe en Ukraine.

Cette simple menace risque de semer la zizanie au sein du leadership algérien. Entre ceux qui voudraient se ranger du côté des Américains dans leur guerre contre la Russie et l’Iran, et ceux qui veulent défier Washington et provoquer des ruptures avec le voisinage méditerranéen au profit de l’escalade russe dans la région.

Alger, qui s’apprête à accueillir un sommet arabe, est sous le feu d’une grande méfiance internationale. Le régime algérien ne peut pas faire comme si cette pression internationale n’existait pas. Et il ne peut pas corriger ses choix sans grincements au sein de son armée, sans une certaine forme d’accélération de son histoire immédiate. D’où cette étrange impression qui règne actuellement à Alger que les pires scénarios sont possibles.

 

Le récent rapprochement franco-algérien ne peut empêcher de futures sanctions américaines contre le régime algérien. Dans sa doctrine du conflit russo-ukrainien, Emmanuel Macron partage fondamentalement les convictions américaines selon lesquelles un pays comme l’Algérie ne peut servir que d’atout russe dans l’instrumentalisation du gaz et dans l’aide logistique qu’il accorde au bras armé russe en Afrique, le groupe Wagner .

Cette force paramilitaire, aidée par le régime algérien, est celle qui se trouve à la pointe de la lutte contre la présence française dans certains pays africains, comme l’ont récemment montré le Mali et le Burkina Faso.

Le régime algérien se trouve à la croisée des chemins. Ses attitudes de défi et de rupture subissent une heure de vérité qui ne passera pas sans conséquences sur la physionomie du pouvoir algérien et sur sa capacité de nuisance au niveau régional. Son soutien militaire aux milices armées du Polisario, son jeu trouble avec les organisations terroristes du Sahel et sa disposition à favoriser l’implantation et l’influence iraniennes dans la région seront ainsi mis sur le devant de la scène internationale.

Comme à leur habitude et de manière atavique, les partisans de ce régime algérien ont accusé le Maroc d’être à l’origine de cette charge américaine contre l’armée algérienne. Cette approche a la particularité d’accentuer la myopie de ceux qui gèrent les affaires du pays et pourrait les pousser demain à adopter une politique de la terre brûlée.

La rédaction /Le7tv ( un article de Mostapha Tossa )

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