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Sahara Marocain: Quatre questions à Matteo Dominici, l’expert Italien en relations internationales

L’expert italien en relations internationales et consultant permanent au Conseil économique et sociale (ECOSOS) à Genève, Matteo Dominici, revient dans un entretien à la MAP sur l’évolution positive du dossier du Sahara marocain, le « soft power » diplomatique du Royaume et l’implication du Maroc dans les efforts internationaux de lutte contre l’enrôlement militaire des enfants.

-Quel regard portez-vous sur l’évolution du dossier du Sahara marocain?

Le dossier du Sahara marocain est une question fondamentale non seulement pour le Royaume, mais également pour la stabilité et le développement socio-économique de l’Afrique du nord et de la méditerranée.

Conscient de la justesse de sa cause, le Maroc, un partenaire stratégique et acteur-clé dans la région, s’est engagé, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, dans une politique soutenue pour la défense de sa souveraineté nationale et de son intégrité territoriale. Cette action a été couronnée par une dynamique internationale d’appui au plan d’autonomie proposé par le Royaume pour clore définitivement ce dossier qui n’a que trop duré.

Ainsi, conscients de la justesse de sa cause, de plus en plus de pays européens et africains ont exprimé leur soutien aux efforts du Maroc pour parvenir à une solution réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara, dans le cadre de l’intégrité territoriale du Royaume.

-Quelle lecture faites-vous de l’action diplomatique du Royaume?

Le Maroc dispose d’un atout majeur qui le distingue de beaucoup d’autres pays. C’est le soft power d’une diplomatie pragmatique et crédible menée sous l’impulsion de SM le Roi.

L’usage éclairé du « Soft Power » par le Maroc, qui devient un modèle pour le développement et la stabilité géopolitique en Afrique du Nord, a permis de remettre le dossier sur l’échiquier international comme une priorité non seulement pour le Maroc, mais pour la communauté internationale.

Les relations internationales du Maroc se sont diversifiées et amplifiées tant au niveau des acteurs qu’à celui des orientations stratégiques de sa politique étrangère, qui ont permis au pays d’occuper un rôle majeur sur la scène géopolitique internationale.

Le Royaume est devenu un acteur clé et un modèle pour le développement et la stabilité sociale, économique et environnementale en Afrique du Nord.

-Qu’en est-il de l’essor économique des provinces du Sud du Royaume ?

Grâce à une volonté politique soutenue de développement, les provinces du sud du royaume sont aujourd’hui en plein mouvement. Le développement des régions du Sud est une réalité, et le monde ne peut que constater les efforts grandioses qu’a fait le Maroc en y déployant de grands chantiers socio-économiques.

Le Maroc mène, à la faveur du nouveau modèle de développement des Provinces du sud, une politique d’investissements et d’actions socio-économiques sans précédent, voués à créer un développement porteur de paix, de bien-être et de stabilité. Je cite dans ce cadre, le nouveau port de Dakhla Atlantique, qui constitue un méga-projet du modèle de développement des provinces du sud.

À travers le plan d’autonomie présenté en 2007, le Royaume se fait garant d’un avenir meilleur pour les populations de la région dans le cadre d’une société démocratique et moderne, fondée sur l’Etat de droit, les libertés individuelles et collectives et le développement économique et social.

-Vous avez pris part en mars dernier à l’inauguration du Centre international de recherches sur la prévention des enfants soldats de Dakhla, parlez-nous de ce projet.

A travers ce centre, le Maroc s’assigne pour objectif de sensibiliser sur le sort des enfants-soldats, les processus de leur embrigadement, ainsi que sur les causes sous-jacentes, qui alimentent la persistance de ce fléau.

Le Centre dispose de mécanismes et d’outils de haut niveau, des équipements développés et certains logiciels de programmation portant sur l’intelligence artificielle et gérés par des experts et des ingénieurs, le but étant de contrôler et d’assurer le suivi de l’endoctrinement et l’enrôlement des enfants par les milices armées en Afrique ou certains pays d’Amérique latine, entre autres.

Cette structure tend aussi à fournir des données précises, qualitatives et quantitatives, afin de mener une action basée sur la recherche académique.

L’implication du Maroc dans les efforts visant à lutter contre le recrutement des enfants-soldats est motivée par l’adoption, en 2020, des Principes de Vancouver, qui encadrent la protection des enfants en temps de conflits et met un terme à leur exploitation par les groupes et milices armés dans le monde.

La prévention du recrutement d’enfants soldats est essentielle pour assurer le succès des missions de maintien de la paix de l’ONU et pour instaurer les conditions nécessaires à la paix et à la sécurité de manière durable.

Le Maroc a été parmi les premiers pays à s’engager en faveur du respect de ces principes. Le Royaume représente aujourd’hui un des acteurs clé dans le maintien et la consolidation de la paix dans plusieurs régions dans le monde.

La rédaction /Le7tv (avec MAP)

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