L’Algérie, exige désormais des artistes étrangers invités sur son sol, de « reconnaitre au préalable le Polisario et la Rasd » !
Les autorités algériennes viennent de durcir la réglementation permettant d’accueillir et d’inviter sur le territoire national des artistes étrangers.
Le 12 septembre dernier, un nouveau décret signé par le Premier-ministre Algérien, a fixé les nouvelles modalités relatives « à l’invitation des artistes étrangers aux fins de présenter des spectacles culturels et artistiques destinés au public ». Et des conditions draconiennes ont été imposées aux organisateurs algériens des concerts ou festivals qui veulent inviter des artistes étrangers :
L’article 7 de ce nouveau décret explique clairement que les artistes étrangers invités en Algérie doivent se conformer à des exigences politiques très strictes. Le nouveau décret adopté par les autorités algériennes indiquent qu’il est exigé de l’artiste étranger invité de ne pas avoir des positions portant préjudice à l’histoire de l’Algérie (la quelle déjà ?!) ou à sa réputation ou à ses symboles et constantes nationales ou contradictoires avec ses intérêts. La nature de ses intérêts n’a pas été précisée ni déterminée dans ce décret, mais cette consigne fait visiblement allusion à l’agenda politique et diplomatique de l’Algérie sur la scène régionale ou mondiale.
Ainsi, un artiste qui ne soutiendrait pas l’indépendance du Sahara Occidental, le polisario et la Rasd ne serait pas le bienvenu en Algérie, semble affirmer ce nouveau décret. Les artistes qui seraient très critiques à l’égard des régimes autoritaires et défenseurs de la démocratisation ou des Droits de l’Homme risquent aussi d’être exclus par les autorités algériennes qui leur refuseront l’accès au territoire national étant donné que le régime algérien est peu enclin à accepter les appels à la démocratie.
Ce nouveau décret oblige également les artistes étrangers invités en Algérie à ne pas soutenir ou exprimer une quelconque sympathie « pour des organisations extrémistes » (la république de Kabylie), un autre terme générique que ce décret n’explique pas et ne développe pas. Il faut savoir que l’Algérie s’est dotée en 2020 et en 2021 d’une législation nationale qui lui permet de classer selon des critères qui lui sont propres les organisations à caractère extrémiste ou terroriste.
La rédaction /Le7tv