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Jeune Afrique: Le Roi Mohammed VI favorise une vision « plus pragmatique » destinée à développer la coopération Sud-Sud 

Depuis son accession au Trône en 1999, SM le Roi Mohammed VI affiche un “tropisme marqué” pour l’Afrique, avec une “vision plus pragmatique destinée à développer la coopération Sud-Sud, que ce soit sur les plans économique, financier, diplomatique, sécuritaire, militaire, religieux ou sportif”, écrit lundi le magazine Jeune Afrique.

Au sein de l’Union Africaine (UA), à la politique de la chaise vide, le Souverain a préféré une “présence active”, note le média panafricain dans un article mis en ligne sur son site internet, dans le cadre d’une série d’articles consacrée aux performances de la diplomatie marocaine intitulée “Maroc : diplomatie tous azimuts ».

En se mobilisant pour le renouveau du continent et pour contribuer à trouver des solutions tangibles aux défis actuels, comme le climat, la migration, la paix et la sécurité, la souveraineté alimentaire et sanitaire, etc…, la diplomatie marocaine « a réussi à marquer des points », explique un diplomate malien, cité par Jeune Afrique (JA).

Selon le Magazine, l’approche du Maroc au sein de l’UA a fait évoluer la perception qu’avaient de nombreux diplomates africains sur le Royaume et la pseudo rasd.

«Certains le disent et l’assument, comme cela a pu se voir avec les nombreuses ouvertures de consulats à Dakhla et Laâyoune, quand d’autres, qui étaient acquis à l’Algérie et à la rasd, sans l’afficher ouvertement, commencent à relativiser et pourraient même un jour changer de position», estime le diplomate malien.

Aujourd’hui, le Maroc, qui compte parmi les plus gros contributeurs au budget de l’UA, est un “poids-lourd de l’institution africaine” et sa présence “modifie les équilibres et le rôle longtemps dominant de certains États”, note JA, ajoutant qu’en organisant régulièrement des sommets – comme celui des ministres africains des Finances, à Rabat, les 13 et 14 juin, celui sur la lutte contre Daech, ou encore des médiations sur la Libye, que ce soit à Skhirat en 2015 ou à Bouznika à partir de 2019 –, “le Maroc se pose comme une terre d’échanges entre Africains”.

Autre atout du Maroc à l’UA, poursuit le magazine, celui de la coopération antiterroriste, précisant que le Royaume est arrivé avec « une approche totalement différente de celle déployée par Alger et ses alliés”.

La réélection du Maroc pour un second mandat au Conseil paix et sécurité de l’UA pour une durée de trois ans, de 2022 à 2025, avec plus de deux tiers des voix, est un “signe de reconnaissance des efforts du Royaume dans la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique», commente un diplomate subsaharien, cité par Jeune Afrique.

Le Magazine souligne également le rôle économique du Maroc au sein de l’Afrique, précisant que l’accent est mis, dans ce cadre, sur le développement économique, avec un certain leadership pris sur la question de l’intégration continentale et l’opérationnalisation de la Zlecaf (zone de libre-échange continentale).

«Ce facteur devrait jouer à plein dans les mois prochains. Avec la mise en place de la Zlecaf, le Maroc, à travers son implication dans sa réalisation et son succès, favorise l’idée selon laquelle il faut trouver des convergences et non pas appuyer sur les divergences», commente de son côté le politologue français Emmanuel Dupuy.

Dans ce cadre, JA cite plus particulièrement le méga-projet du gazoduc Nigeria-Maroc, le qualifiant de projet « plus inclusif », qui va associer davantage de pays, que celui défendu par Alger, qui visait avant tout à préserver ses propres intérêts.

«Pour le Maroc, l’UA est forte si les États africains sont forts, et si, parmi eux, il y a des pays moteurs qui ont une capacité d’action et sont capables de créer des synergies avec d’autres moins favorisés, à cause de l’enclavement ou du manque d’infrastructures», fait remarquer M. Dupuy.

La rédaction /Le7tv

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