Le Maroc « en sauveur du Monde » : Une pénurie d’engrais à l’échelle mondiale, place le Royaume en quasi « position de monopole » planétaire !
À peine sorti d’une crise sanitaire, le monde fait à nouveau face à une forte hausse des prix d’engrais qui se font de plus en plus rares à l’échelle mondiale, du fait du conflit en Ukraine et de « la suspension temporaire » des exportations Russes !…
Si cette rupture de fertilisants intervient dans une période très sensible, elle pourrait représenter pour le Maroc et l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), une opportunité historique pour d’améliorer sa marge sur le marché international, vu que des pays comme le Brésil, le Mexique ou encore dernièrement les Etats-Unis cherchent à tout prix, une autre source pour les engrais, avant qu’une pénurie mondiale ne se déclenche !…
Les prix internationaux de référence des engrais ont augmenté tout au long de 2021, de nombreux cours atteignant des niveaux records. Pour les engrais azotés, les prix flambent. L’urée, un des principaux engrais azotés, a plus que triplé ces 12 derniers mois. Celle de la mer Noire (en vrac) est passée de 245 USD/la tonne en décembre 2020 à 901 USD/t, soit une augmentation de plus de 264 %, en octobre 2021.
Le risque étant désormais, plus lié à l’indisponibilité qu’au coût, de nombreux agriculteurs se sont retrouvés incapables de couvrir complètement leurs besoins. L’exemple de la France en est une preuve palpable. Le marché français n’a couvert qu’à 60 % les besoins des agriculteurs. Dans ce contexte d’indisponibilité, bon nombre d’entre-deux se sont retrouvés pris au piège, car produire ou importer nécessite énormément de temps et ce temps, aucun agriculteur n’en dispose dorénavant.
Le Maroc en « sauveur du monde » pourrait profiter de cette opportunité !
Face à cette pénurie à l’échelle mondiale, les importateurs reviennent précipitamment aux achats, que ce soit en Europe ou du côté de l’Amérique. Le Brésil, l’un des territoires les plus touchés par ce déficit de stock de fertilisants (importe environ 60 % des engrais azotés russes) a déjà pris attache avec une dizaine de pays arabes, dont le Maroc, afin de remédier à la situation présente. La ministre brésilienne de l’Agriculture et de l’Élevage, Tereza Cristina a souhaité une augmentation potentielle des exportations d’engrais en direction de ce pays à grande vocation agricole, suite au conflit russo-ukrainien.
Le Maroc, avec OCP Group a justement les moyens de soutenir le Brésil, car le Royaume détient à lui seul 70 % des réserves mondiales de phosphate. En décembre dernier, le Maroc s’est classé premier exportateur d’engrais vers le Brésil, avec 75,37 millions de dollars, soit 62,91% des importations de fertilisants de ce vaste pays d’Amérique latine, selon les données de la Chambre Arabo-Brésilienne de Commerce. Le Maroc est aussi le pays qui vend le plus d’engrais au Brésil parmi les 22 États arabes et se classe troisième fournisseur mondial d’engrais auprès de la « patrie de la samba », juste après la Russie et la Chine.
Les prix du phosphate étant déjà à la hausse (901 USD/t, soit plus de 8700 DH, la tonne), l’arrêt des exportations russes va certainement faire remonter les prix, cela pourrait représenter une opportunité pour le Maroc, premier exportateur mondial de phosphates et détenteur de la plus grande réserve mondiale (+ de 70%) !…
La rédaction /Le7tv