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Joe Biden réaffirme « les liens indéfectibles » des États-Unis avec Israël, lors de sa première tournée au Moyen-Orient !

Dix-huit mois après son arrivée à la Maison-Blanche, le président américain Joe Biden est arrivé mercredi en Israël pour sa première tournée au Moyen-Orient, une région qu’il avait jusqu’à présent largement évitée. L’objectif de ce déplacement est de renforcer les relations avec les deux principaux alliés américains dans la région, Israël et l’Arabie Saoudite.

Le Président Américain Joe Biden, a réaffirmé ce mercredi 13 juillet l’engagement « inébranlable » des Etats-Unis envers Israël, dont il a défendu une meilleure « intégration » au Moyen-Orient à l’occasion de sa première tournée dans cette région.

Portant ses habituelles lunettes de soleil style « Top Gun », ce fervent catholique a qualifié de « bénédiction » sa venue en Terre sainte. Soucieux, selon la Maison Blanche, de minimiser les risques de contamination par le Covid-19, le président américain a fait des petits « checks » du poing au président israélien Isaac Herzog et au Premier Ministre Yair Lapid qui ont chacun souligné le « soutien » et « l’amitié » de Joe Biden à leur pays.

Il a répété, dans un court discours à son arrivée à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, l’engagement « inébranlable » des Américains « pour la sécurité » de l’ Etat Hébreu, avant de se rendre ensuite au mémorial israélien de la Shoah (génocide juif par l’Allemagne nazie) de Yad Vashem, à Jérusalem.

Coiffé d’une kippah noire, le président américain a déposé une gerbe, ravivé la flamme éternelle qui y brûle et eu un échange, visiblement émouvant, avec deux survivantes. « Nous ne devons jamais, jamais oublier car la haine n’est jamais vaincue », a-t-il écrit dans le registre de ce lieu de mémoire.

Réaffirmer une alliance face à l’Iran

Le président américain a aussi assisté à une présentation par Israël sur les capacités de défense anti-missile du pays, dont le système « Iron Dome » mais aussi un nouveau dispositif de riposte laser contre les drones, le « Iron Beam ».

De quoi planter le décor : en détaillant ainsi les menaces qu’Israël doit affronter, l’État hébreu veut montrer à Joe Biden, comme l’a dit Yaïr Lapid, le « besoin de restaurer une forte coalition mondiale pour stopper le programme nucléaire de l’Iran ».

Israël tente d’empêcher les puissances occidentales, dont les États-Unis, de relancer un pacte international de 2015 encadrant le programme nucléaire de l’Iran, que Donald Trump a sabordé en 2018.

L’administration Biden, elle, veut pour l’instant poursuivre les efforts diplomatiques. Face à l’ Iran, Israël cherche à former une nouvelle « architecture » du Moyen-Orient, c’est-à-dire former un front commun avec des pays de la région jugés hostiles à la République islamique.

Sous la houlette de l’administration Trump, les Emirats Arabes Unis et Bahreïn ont normalisé en 2020 les relations avec Israël. Et le gouvernement israélien espère que la tournée de Joe Biden qui doit également le mener en Arabie saoudite permettrait de donner une impulsion à une hypothétique normalisation avec le royaume saoudien.

« Nous allons continuer de faire avancer l’intégration d’Israël dans la région », a déclaré Joe Biden, qui tracera un trait d’union symbolique entre Israël et l’Arabie saoudite en effectuant un vol direct inédit vendredi Tel-Aviv-Jeddah.

« Nous espérons et agissons de façon à ce qu’il s’agisse des premiers pas, du début, d’un processus de normalisation » avec l’Arabie saoudite, a dit mardi un haut responsable israélien.

Mais par cette visite en Arabie saoudite, Washington voudrait peut-être, en premier lieu, obtenir du royaume pétrolier qu’il ouvre les vannes pour calmer l’envolée des cours de brut. Quitte pour cela à ce que Joe Biden rencontre le prince héritier Mohammed Ben Salman (MBS), pourtant considéré comme le commanditaire de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi par les renseignements américains.

Face aux efforts américains, le président iranien Ebrahim Raïssi a affirmé que la tournée de Joe Biden « n’apportera pas la sécurité » à Israël.

L’ombre de l’affaire Shireen Abu Akleh

Si l’enthousiasme est visible côté israélien, avec des drapeaux américains qui coiffent le quartier de Jérusalem, placé sous haute sécurité, où loge Joe Biden, l’accueil pourrait être plus tiède vendredi, journée consacrée aux Palestiniens.

Le démocrate de 79 ans a certes répété mercredi son soutien à une « solution à deux États », soit un État palestinien viable aux côtés d’Israël, qu’il a jugée « la meilleure possible », mais sans promettre de s’impliquer dans une éventuelle relance du processus de paix.

Or Joe Biden n’a pas annulé la décision de Donald Trump, vécue comme un affront côté palestinien, de reconnaître la ville disputée de Jérusalem comme capitale d’Israël et d’y déplacer l’Ambassade des États-Unis

Et il ne s’est pas engagé à rencontrer à Jérusalem, comme demandé, la famille de Shireen Abu Akleh, la journaliste americano-palestinienne tuée par balle en Mai dernier, en marge d’une opération militaire israélienne en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

L’ONU et différentes enquêtes journalistiques soutiennent que le tir provenait d’un soldat israélien, un scénario jugé « vraisemblable » par les États-Unis qui ont toutefois écarté l’hypothèse d’un tir délibéré ce qui a ulcéré la famille Abu Akleh.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, qui voyage avec le président Biden, a toutefois convié la famille Abu Akleh aux États-Unis pour une réunion. « Nous étudions » l’invitation, a répondu à l’AFP Lina Abu Akleh, la nièce de la journaliste.

La rédaction /Le7tv

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